Il renomme son émulateur de Nintendo 3DS « AnTuTu » pour booster ses performances sur Android

Il renomme son émulateur de Nintendo 3DS "AnTuTu" pour booster ses performances sur Android


Un développeur chinois a décidé de renommer son application en utilisant le nom du fichier d’installation de l’outil de Benchmark AnTuTu. Le but ? Tromper les smartphones Android pour qu’ils offrent des performances optimales.

Zhang Wei est un développeur aussi malin qu’imaginatif. Il vient de créer un fork un peu spécial de Citra, un émulateur de Nintendo 3DS, qu’il a publié sur Github. Sa principale particularité est qu’il devrait offrir de meilleures performances que l’émulateur natif sur les smartphones Android. Et pour y arriver, le développeur chinois a utilisé une technique plutôt maligne.

Il s’est simplement contenté de renommer le package d’installation de son émulateur. Bien que son fork de Citra a nom classique (Citra for Android), il a décidé de renommer le package d’installation de son application « com.antutu.ABenchMark », le nom donné au package d’installation de l’application de benchmarking AnTuTu.

Pourquoi choisir un tel nom ? Tout simplement pour tromper les smartphones Android de certains constructeurs qui ont pris l’habitude d’améliorer les performances de leurs lorsqu’ils détectent que l’application de test de performance est utilisée. Dans ce cas, Citra for Android étant identifiée comme étant AnTuTu, les appareils connus pour tricher sur leurs performances augmenteront momentanément les leurs pendant l’utilisation de l’émulateur.

Plusieurs tricheurs déjà épinglés

Plusieurs constructeurs de smartphones et fabricants de puces ont en effet été pris en flagrant délit de triche au cours des dernières années. L’exemple le plus récent est celui de Samsung. Les terminaux du constructeur coréen dotés de Game Optimizing Service, une application d’optimisation pour les jeux, limitaient les performances des applications installées sur les appareils à l’exception des applications de tests de performance.

Mais avant Samsung, d’autres fabricants ont également été pris la main dans le sac. En 2017, OnePlus avait modifié le système d’exploitation de son OnePlus 5 pour que le throttling soit désactivé (et offre par conséquent de meilleures performances) lorsqu’une application de Benchmarking était exécutée. À cette époque déjà, la technique utilisée consistait à détecter l’identifiant de l’application pour indiquer à l’appareil de faire tourner son processeur à plein régime. Un peu plus tard, en 2018, c’est le constructeur chinois Huawei qui s’était fait prendre à booster les performances de la puce de plusieurs de ses smartphones pour obtenir de meilleurs résultats dans l’outil de test de performance 3DMark. Mais la palme de la triche revient sans doute à  Mediatek. Le fondeur taïwanais, fournisseur majeur de SoC pour mobiles, s’était fait épingler en 2020 pour avoir mis en place une triche à très grande échelle, et avait bidonné les résultats d’applications de benchmarks réputées comme AnTuTu, Geekbench, ou encore PCMark.

 

Source :

Mishaal Rahman





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