Huitième et dernière planète connue de notre Système solaire depuis le reclassement de Pluton en planète naine, Neptune est à plus de 4 milliards de kilomètres de la Terre. La planète géante glacée apparaît comme sous un jour nouveau grâce au télescope spatial James Webb (JWST).
L’image obtenue de Neptune – et avec en prime ses anneaux– est en effet très éloignée de celle notamment connue avec le télescope Hubble. Évidemment, cette différence tient à l’instrument utilisé par le James Webb et sa vision avec en l’occurrence le NIRCam.
La vision habituelle de Neptune est chamboulée
En raison du méthane dans son atmosphère, Neptune a un aspect bleu dans la lumière visible avec les observations du télescope spatial Hubble. Avec le dispositif d’imagerie infrarouge proche NIRCam du JWST (0,6 à 5 micromètres), point de bleu.
Neptune in a new light! ?
Hubble’s view of this planet looks pretty different from @NASAWebb‘s new image, on the right.
That’s because these two telescopes looked at the planet in different wavelengths of light. ⬇️ pic.twitter.com/omelj0ZkDX
— Hubble (@NASAHubble) September 21, 2022
» Le méthane absorbe si fortement la lumière rouge et infrarouge que la planète est assez sombre à ces longueurs d’onde proches de l’infrarouge, sauf là où des nuages de haute altitude sont présents « , explique l’Agence spatiale américaine. «
Triton se distingue et une étrange lumière
Sur une image avec des légendes, sept des quatorze lunes observées par le JWST sont identifiées. Le plus gros satellite naturel de Neptune est Triton. Il apparaît plus lumineux et bleu. » Recouvert d’une couche de glace d’azote condensé, Triton réfléchit 70 % de la lumière du Soleil qui le frappe. «
D’après la Nasa, une fine ligne de luminosité encerclant l’équateur de la planète pourrait être une signature visuelle de la circulation atmosphérique globale qui contribue aux vents et tempêtes sur Neptune. » L’atmosphère descend et se réchauffe à l’équateur, et brille donc davantage dans les longueurs d’onde infrarouges que les gaz environnants plus froids. «
La Nasa souligne par ailleurs une » intrigante luminosité » au niveau du pôle nord de Neptune, alors qu’un vortex précédemment connu au pôle sud est entouré d’une bande continue de nuages de haute altitude.
Grâce à de telles observations, c’est également de nouvelles connaissances susceptibles de permettre d’identifier des géantes de glace orbitant autour d’autres étoiles.
N.B. : Source images : NASA, ESA, CSA, STScI.