Amazon ne souhaite pas voir SpaceX et son projet Starlink le distancer. C’est pourquoi le géant de la vente en ligne a lancé, le 6 octobre dernier, 2 satellites test qui visent à préparer le lancement du programme Kuiper.
Comme pour Starlink, il s’agit pour Amazon de déployer son propre réseau de micro satellites autour du globe pour permettre à chacun de profiter d’un accès à Internet via satellite, peu importe où il se trouve sur la planète. L’objectif est de connecter les zones non couvertes par les réseaux câblés ou radio, mais également de proposer du très haut débit dans les zones ne profitant que d’un débit limité.
Amazon a donc fait décoller Kuipersat-1 et Kuipersat-2, deux modules qui testeront la communication entre eux et une base située au sol pour valider différentes technologies prévues pour un déploiement à plus large échelle dans le maillage de satellites prévu.
Les premiers véritables satellites de la constellation Kuiper ne seront lancés qu’au cours du premier semestre 2024, une phase de bêta-test sera alors proposée à certains utilisateurs avant qu’une exploitation commerciale n’intervienne en fin d’année prochaine.
Au total, Amazon ambitionne de positionner plus de 3200 satellites en orbite à l’horizon 2029. Ces satellites seront placés en orbite via 3 prestataires spatiaux : ULA, Blue Origin et Arianespace (Ariane 6).
Amazon a engagé plus de 10 milliards de dollars dans le projet, et vise l’installation de plus de la moitié de ses satellites d’ici 2026. Le déploiement s’annonce donc particulièrement rapide et vise notamment à rattraper le retard pris sur SpaceX.
Le projet nourrit toutefois déjà la colère des scientifiques, et notamment ceux orientés vers l’observation de l’espace depuis la Terre. Ces satellites ont tendance à polluer les observations. Ils représentent également des risques considérables de collisions entre eux et constituent une pollution en orbite qui pourrait gêner les missions orbitales diverses.