« Non. » C’est le tweet et la réponse, lapidaires, de Jack Dorsey à qui un adolescent demandait, samedi 4 mai, s’il siégeait toujours au conseil d’administration du réseau social Bluesky.
Le doute planait depuis 2023 sur l’implication réelle du cofondateur et ancien PDG de Twitter au sein de ce nouveau réseau social, officiellement lancé en février 2023. Depuis, il n’avait mentionné publiquement Bluesky qu’à deux reprises, avant de finalement fermer son propre compte en septembre. Pourtant, il était toujours officiellement membre de son conseil d’administration et en restait le visage le plus connu – au point que Bluesky est souvent décrit dans les médias comme « le nouveau réseau social de Jack Dorsey ».
« Nous remercions sincèrement Jack pour son aide au financement et au lancement du projet Bluesky », a finalement posté un porte-parole du réseau social dimanche, reconnaissant le « départ » de son créateur. « Nous recherchons pour notre conseil d’administration un nouveau membre qui partagera notre engagement à construire un réseau social qui donne aux utilisateurs le contrôle de leur expérience. »
C’est Jack Dorsey qui, en 2019 et alors qu’il était encore PDG de Twitter, avait monté une équipe chargée d’imaginer à quoi pourrait ressembler un réseau social « décentralisé », divisé en plusieurs instances, chacune étant administrée ou modérée par des équipes indépendantes. Même après que l’équipe se fut constituée en entreprise indépendante en 2021, Twitter avait continué à la financer jusqu’en 2022 et son rachat par Elon Musk.
Accessible depuis février 2023, d’abord uniquement sur invitation, puis librement depuis février 2024, la plate-forme compte aujourd’hui 5,6 millions d’utilisateurs inscrits et 1,4 million d’utilisateurs mensuels actifs. C’est un peu plus que le million d’utilisateurs actifs de Mastodon, une plate-forme à la philosophie comparable lancée dès 2016, mais bien moins que les 174 millions utilisateurs mensuels de X, anciennement Twitter (selon les chiffres de Sensor Tower).