Joe Biden limite les possibilités d’achat de logiciels espions par les agences américaines

Joe Biden limite les possibilités d’achat de logiciels espions par les agences américaines


Le président américain, Joe Biden, a pris lundi 27 mars un décret limitant l’achat et l’utilisation de logiciels espions privés par toutes les branches et agences gouvernementales américaines, a annoncé la Maison Blanche. Ce document interdit les logiciels qui posent « des risques importants » de sécurité pour les Etats-Unis, ou des « risques importants » de détournement par un gouvernement étranger dans le but de violer les droits humains, selon un communiqué de l’exécutif américain.

Ce décret du président américain s’inscrit dans le cadre du second « sommet pour la démocratie », un événement largement virtuel organisé à l’initiative des Etats-Unis, qui s’ouvre mardi et qui se déroulera sur trois jours. Sans être une interdiction totale, cette décision limite les possibilités des agences de sécurité qui voudraient surveiller les téléphones de suspects à l’aide de logiciels comme Predator ou Pegasus, qui permettent d’aspirer très discrètement le contenu d’un téléphone.

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Violation des droits de l’Homme

Les révélations du « Projet Pegasus », en 2021, avaient montré que le logiciel Pegasus, officiellement vendu à des fins de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, était largement utilisé par les pays acheteurs pour surveiller avocats, militants des droits humains et journalistes, en violation du droit international. Des personnels d’ambassades américaines figuraient aussi parmi les victimes. Les Etats-Unis avaient placé NSO Group, la société qui commercialise le logiciel espion, sur sa liste d’entreprises sanctionnées.

Aux Etats-Unis, le FBI avait reconnu avoir acquis une « licence limitée » pour « tester » Pegasus. La police fédérale américaine a assuré qu’elle n’avait jamais utilisé cet outil dans des enquêtes et qu’elle voulait avant tout en comprendre le fonctionnement. A la mi-mars, le New York Times avait également révélé qu’une employée gréco-américaine de Meta, travaillant sur des sujets sensibles, avait été espionnée par le biais du logiciel Predator. Les services de sécurité grecs sont suspectés d’avoir fait un usage massif et illégal de ce logiciel espion.

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Le Monde avec AFP



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