Et c’est finalement Joffrey Célestin-Urbain qui remplace Michel Van Den Berghe. Le conseil d’administration du Campus cyber, cet immeuble de 26 000 mètres carrés de la Défense censé réunir l’écosystème de la cybersécurité en rapprochant les grandes entreprises, les start-up, la recherche et les acteurs publics de la cybersécurité, vient d’élire ce lundi 24 mars son nouveau président.
L’élection de Joffrey Célestin-Urbain devra être confirmée par un avis favorable de la Haute autorité pour la transparence et la vie publique. Cet énarque était depuis 2018 le directeur du Service de l’information stratégique et de la sécurité économiques, une instance qui dépend du ministère de l’économie et des finances.
Âgé d’une quarantaine d’années, il avait fait l’essentiel de sa carrière dans cette administration. Il avait par exemple été sous-directeur des relations économiques bilatérales à la direction générale du trésor.
Créateur de « valeurs »
Selon le communiqué de presse, Joffrey Célestin-Urbain veut notamment faire évoluer le Campus Cyber « en une plate-forme dynamique et vivante afin de construire un écosystème plus résilient ». De même, il s’agit de « faire du campus plus qu’un lieu totem, un créateur de valeurs augmentées ». En clair permettre davantage de synergies entre acteurs économiques.
Le nouveau président veut également » poursuivre les efforts de collaboration et d’innovation, essentiels pour répondre aux défis croissants de la sécurité numérique ».
Clara Chappaz, la ministre déléguée au numérique, a également rappelé que le Campus Cyber « aura un rôle clé pour maximiser la création de valeur » dans la cybersécurité. Lancé en 2022, la structure rassemble désormais « plus de 250 acteurs du secteurs », est-il précisé.
« Solidement ancré »
« Le Campus cyber est désormais solidement ancré dans l’écosystème français et international », estime de son côté Michel Van Den Berghe, le président sortant.
Autrefois à la tête d’Orange Cyberdefense, l’avenir du chef d’entreprise devrait s’écrire désormais du côté de Seclab.
Basée à Montpellier, l’entreprise est spécialisée dans les solutions de cybersécurité des systèmes critiques, comme les centrales nucléaires. Elle avait été rachetée l’an dernier par l’entrepreneur, qui avait annoncé en novembre dernier son départ de la présidence du Campus cyber.