Des drones ont été identifiés au-dessus de la base militaire de Creil. Les défenses ont tenté d’abattre les engins, mais ceux-ci ont disparu dans la nuit. Il s’agit d’un nouveau site particulièrement sensible qui reçoit la visite d’un essaim d’aéronefs.
La semaine dernière, des drones ont survolé la base militaire de l’île Longue (Finistère), un site sensible abritant plusieurs sous-marins nucléaires. L’essaim de drones a été promptement abattu par les mécanismes de défense de la base.
Quelques jours plus tôt, des drones ont été identifiés dans l’espace aérien d’une autre base militaire française, celle de Creil. L’information a été divulguée dans la journée du lundi 8 décembre 2025 par l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE). Comme l’explique la porte-parole, « la présence de plusieurs drones est avérée » dans la nuit du 26 novembre 2025.
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Six drones disparus après des tirs
Selon les informations glanées par Air et Cosmos, la base militaire aurait en vérité été survolée à plusieurs reprises la semaine du 24 au 28 novembre. La revue assure que six drones ont été identifiés dans l’espace aérien de l’infrastructure. L’escadron de protection a tiré sur les drones, mais il semble qu’aucun engin volant n’a été touché. En tout cas, aucun drone n’a été détruit. Un hélicoptère, à bord duquel se trouvait un équipage spécialisé dans la lutte antidrones, a ensuite été envoyé sur place, mais les appareils n’étaient plus visibles.
Un autre survol aurait également eu lieu dans la matinée du lundi 1ᵉʳ décembre 2025. Les militaires estiment qu’il est possible que des appareils volants non autorisés soient revenus dans l’espace aérien les nuits des 28 et 30 novembre. L’armée estime toutefois que « les conditions météo (nuit, brouillard épais, plafond bas) n’étaient pas propices à une levée de doute irréfutable ». Ces « conditions très particulières expliquent durant la soirée les nombreuses confusions entre les avions en approche [de Roissy] et de possibles drones ».
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Un site sensible
En miroir de l’île Longue, la base de Créteil est un site extrêmement sensible. Elle héberge la Direction du renseignement militaire (DRM), l’un des principaux services de renseignement français chargés de fournir du renseignement d’intérêt militaire aux autorités politiques et aux forces armées. On y trouve aussi des structures spécialisées comme le centre de mise en œuvre spatial (CMOS) pour les satellites militaires.
« Tout lien avec des provocations étrangères est à ce stade prématuré », ajoute la porte-parole, évoquant le spectre d’une opération d’intimidation ou d’espionnage en provenance de la Russie. Le site « sensible n’a subi aucune dégradation et reste pleinement opérationnelle pour l’ensemble de ses missions ». Tandis que les investigations sont toujours en cours, l’armée indique qu’une plainte a été déposée.
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