la Chine accuse les États-Unis d’espionnage

la Chine accuse les États-Unis d'espionnage



La Chine accuse les États-Unis d’avoir mené des cyberattaques contre une infrastructure chinoise critique. Selon Pékin, la NSA aurait espionné le personnel en exploitant une faille de sécurité pendant deux ans. Quelques mois plus tôt, Washington avait formulé des accusations analogues contre des pirates mandatés par le pouvoir chinois.

La Chine accuse les États-Unis d’avoir mené plusieurs cyberattaques à l’encontre du Centre national du service du temps à Pékin. Cet organisme officiel chinois est chargé de la mesure et de la diffusion de l’heure légale en Chine. Il s’agit d’un organisme clé qui joue un rôle central dans la synchronisation des infrastructures nationales, comme les télécommunications, les transports ou l’énergie.

Selon la Chine, la NSA (National Security Agency) a orchestré une série d’attaques à l’encontre de l’organisme dès 2022. Cette année-là, des données et des identifiants volés auraient permis à des agents de la NSA de surveiller les téléphones et les connexions du personnel. Pour obtenir les identifiants, la NSA se serait servi des failles d’un service de messagerie étranger, installé sur le téléphone d’un membre du personnel.

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Un « véritable empire de hackers »

Le ministère chinois de la Sécurité d’État affirme avoir des preuves irréfutables des opérations de surveillance américaines sur son territoire entre 2022 et 2024. Le ministère qualifie les États-Unis de « véritable empire de hackers ». Aux dires de Pékin, l’objectif était de voler des secrets d’État et de mener des activités de déstabilisation sur des infrastructures critiques, comme l’électricité ou les lancements spatiaux.

« Les autorités chinoises chargées de la sécurité nationale ont résolu une affaire majeure de cyberattaque  américaine, obtenant des preuves irréfutables de l’intrusion informatique de l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) dans le Centre national du service du temps », déclare le pouvoir chinois dans un communiqué sur WeChat.

Une fois l’opération découverte, les autorités chinoises ont réagi pour « déjouer les tentatives américaines visant à voler des secrets et à mener des activités subversives par le biais de cyberattaques ». Pékin assure avoir mis fin à l’attaque, renforcé ses défenses, et exhorte sa population à signaler tout comportement suspect.

Des accusations mutuelles et régulières de piratage

Il n’est pas rare que les deux puissances mondiales s’accusent mutuellement d’attaques informatiques et d’opération d’espionnage. L’an dernier, les États-Unis avaient accusé des cybercriminels chinois d’avoir infiltré les réseaux de plusieurs opérateurs télécoms, dont Verizon, AT&T et Lumen Technologies. La cyberattaque, diligentée par le gang Salt Typhoon, avait abouti au piratage de systèmes légaux d’écoute téléphonique ou de surveillance numérique. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.

En réaction à l’accusation de Pékin, Washington s’est contenté de rappeler que « la Chine est la cybermenace la plus active et la plus persistante pour le gouvernement américain, le secteur privé et les réseaux d’infrastructures critiques du pays ». Cette nouvelle accusation illustre l’escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis, engagés dans un véritable bras de fer commercial, qui s’est considérablement durci depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

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Source :

Reuters



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