la Chine plus rapide que la NASA et l’ESA ?

la Chine plus rapide que la NASA et l'ESA ?


La Chine a fait de l’espace un objectif de conquête et de fierté nationale. Les missions récentes, en posant des rovers sur la Lune, en explorant sa face cachée et en ramenant des échantillons, ont permis de démontrer des capacités mettant la nation au niveau des pays les plus avancées en matière d’aérospatiale.

Le prochain objectif est bien sûr l’exploration de mars et le pays a déjà lancé une première mission Tianwen-1 avec un orbiteur sur place et un rover Zhurong mais là encore après les missions spatiales américaines et européennes.

S’offrir une première mondiale est sans doute déjà un objectif en soi et une opportunité s’ouvre concernant la collecte d’échantillons de sol martien ramenés ensuite sur Terre.

Une mission plus simple mais pleine de défis

Une importante et complexe mission Mars Sample Return est à l’étude du côté de la NASA et de l’ESA pour récupérer les échantillons collectés dès à présent par le rover Perseverance sur plusieurs sites. Elle devait initalement décoller en 2026 et ramener les échantillons en 2031.

Toutefois, au vu de la complexité et des difficultés rencontrées, la NASA a fait savoir en début d’année qu’elle serait vraisemblablement décalée à 2027 ou plus sûrement 2028, ce qui repousserait en principe le retour des échantillons à 2033.

De son côté, la Chine maintient son objectif du lancement d’une mission Tianwen-3  de collecte d’échantillons de sol martien en 2026 avec un retour en 2031.

La mission serait plus simple que celle de la NASA avec une récupération d’échantillons sur un unique site et se décomposerait en deux composantes : une première mission utilisant une fusée Long Marche 5 avec un atterrisseur et un lanceur pour remonter les échantillons en orbite et une seconde mission exploitant une fusée Longue Marche 3B pour acheminer un orbiteur et un module capable de ramener les échantillons vers la Terre.

L’utilisation d’un lanceur lourd Longue Marche 9 capable de tout embarquer en une fois ne serait donc plus d’actualité, rapporte Space News. Une partie de l’opération de descente et d’atterrissage réexploitera le savoir-faire acquis avec Tianwen-1 et la mission Chang’e-5 de retour d’échantillons lunaires.

Deux ans d’avance sur l’Occident

Telle que prévue, la mission chinoise s’échelonnerait donc avec deux lancements en 2026, une arrivée à la surface de Mars vers septembre 2029, la collecte d’échantillons et leur mise en orbite en 2030 avant que le module ne reparte vers la Terre en octobre 2030 et n’y atterrisse en juillet 2031.

Si tout se passe bien, la Chine ramenerait les premiers échantillons de sol martien deux ans avant l’Occident, ce qui constituerait un bel exploit et la démonstration de son rôle en tant que puissance spatiale de premier plan.

La mission ne sera toutefois pas de tout repos et la liste des obstacles, techniques comme naturels (comme des tempêtes de sable sur Mars sur le point de collecte et des vents violents perturbant descente et ascension ultérieure) reste conséquente au regard du calendrier resserré nécessaire pour faire la course en tête.



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