Trois jours après avoir été attaquée en justice par Elon Musk, la Global Alliance for Responsible Media (GARM, « alliance mondiale pour des médias responsables ») a annoncé vendredi 9 août sa dissolution. Dans un communiqué publié sur son site, cette coalition d’annonceurs explique être « une petite initiative à but non lucratif », visée par des « allégations » qui ont « épuisé ses ressources et ses finances ».
Mardi, le patron du réseau social X avait accusé cette organisation d’avoir illégalement boycotté sa plate-forme, entraînant selon lui des milliards de dollars de pertes de revenus publicitaires. Après le rachat de Twitter par Elon Musk en 2022, qu’il a rebaptisé « X », de nombreux annonceurs avaient quitté le réseau social, craignant que leurs publicités n’apparaissent aux côtés de contenus violents ou haineux. Depuis l’arrivée du milliardaire à la tête de l’entreprise, les contenus toxiques se sont multipliés sur la plate-forme, dont l’équipe de modération a été drastiquement réduite.
La GARM avait été fondée en 2019 par la World Federation of Advertisers (WFA, la « Fédération mondiale des annonceurs ») , après l’attentat de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Filmé et diffusé en direct par son auteur, il avait généré un débat international concernant la modération des contenus sur les réseaux sociaux.
La directrice de X, Linda Yaccarino, a applaudi sur le réseau social cette dissolution. « Aucun petit groupe ne devrait être en mesure de monopoliser ce qui peut être monétisé. C’est une reconnaissance importante et un pas dans la bonne direction. J’espère que cela nous mènera vers une grande réforme de cet écosystème. »
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