Si vous avez dû télétravailler ou participer à des cours à distance durant les périodes de confinement (et au-delà) imposées par la pandémie de coronavirus, vous vous en êtes aperçus : la communication électronique est loin d’être aussi agréable et informative qu’en réel.
Sur un écran, en 2D, beaucoup de petits détails fins de la communication sont perdus et la capacité à suivre ou organiser une conférence demande beaucoup plus d’efforts de concentration qu’en contact direct.
Si les opérateurs et spécialistes du domaine promettent depuis des années de la téléconférence plus naturelle, la technique a constitué un frein limitant les possibilités d’évolution.
L’émergence de la 5G (aussi appelée fibre sans fil ou wireless pour ses débits élevés) et les progrès en matière de rendu 3D comme d’échange des données en cloud, permet d’envisager une véritable révolution dans la communication à distance.
Des hologrammes à partir d’un simple smartphone 5G
Quatre opérateurs télécom (Deutsche Telekom, Orange, Telefonica et Vodafone) s’associent avec le spécialiste de la Deep Tech Matsuko pour faire émerger une plate-forme européenne de communication holographique.
Utilisant des avancées comme l’Edge Computing pour assurer des reconstitutions 3D en temps réel à partir de prises de vues issues d’un smartphone 5G et projetées ensuite dans un environnement virtuel ou en surimpression d’un milieu réel, elle veut offrir une véritable expérience immersive.
Ces capacités seront permises par le très haut débit mais aussi la faible latence fournis par les réseaux mobiles 5G et aidées par les traitements en Edge computing qui permettront d’assurer de lourds calculs 3D et d’en restituer le résultat dans des délais courts, contribuant aussi à donner des mouvements fluides et naturels aux créations holographiques.
Une plateforme pilote est en cours d’évaluation et permet d’utiliser simplement la caméra frontale d’un smartphone 5G (et un réseau mobile compatible) pour générer un hologramme à partir d’images 3D réalistes.
5G et Edge Computing au coeur de ce nouvel usage
L’immersion peut être renforcée par l’utilisation de lunettes de réalité augmentée ou de casques de réalité virtuelle. Une première phase technique a été menée avec Matsuko et les opérateurs visent maintenant à gérer la qualité de service nécessaire pour conserver la fluidité des communications malgré les grandes quantités de données requises « pour organiser des événéments ou des présentations virtuelles d’un réalisme époustouflant« .
Les étapes suivantes ajouteront des éléments d’interaction pour renforcer encore l’immersion et faciliter les échanges et les nouvelles technologies employées font en sorte que « les problèmes liés au réseau qui nuisaient autrefois à la fluidité et à l’aspect naturel des expériences holographiques ont été résolus« .
L’intérêt ici est de ne pas nécessiter de matériel spécifique pour générer l’expérience holographique, contrairement aux dispositifs actuels qui imposent des équipements encombrants et onéreux, avec des possibilités d’interaction limitées.
Cet effort sur la communication holographique est aussi un pas de plus vers l’exploitation du métavers et des univers immersifs dans lesquels évolueront nos avatars numériques.