La société britannique MUSO a compilé des données dites de piratage sur une période de 8 mois allant de janvier 2022 à août 2022. Le rapport s’appuie sur une mesure des consultations de sites de piratage de contenus, ainsi qu’un suivi de la consommation directe de contenus piratés portant sur plus de 388 000 films et programmes TV. Le suivi est à la fois pour le trafic de sites de torrent et des sites de streaming illégaux.
Sur la période considérée, ce sont 141,7 milliards de visites sur des sites de piratage qui ont été mesurées, ce qui représente une augmentation de près de 22 % en comparaison avec la même période en 2021.
Par type de secteur, 46,6 % du trafic concerne des contenus en lien avec la télévision ; sport en direct inclus. Les contenus du secteur de l’édition (ebooks, mangas, livres éducatifs, magazines et journaux) sont en deuxième position à 27,8 %. Suivent les films (12,4 %), la musique (7 %) et les logiciels (6,2 %).
Le streaming en tête pour les contenus TV et les films
Sur un an, c’est toutefois pour les films que le trafic de piratage a le plus augmenté, alors que la plus faible augmentation est à mettre à l’actif de la musique.
MUSO note que le streaming représente plus de 95 % du trafic pour les contenus de télévision. Pour les films, les sites de streaming sont également en tête, mais dans une moindre mesure (55 %) avec le téléchargement qui est donc aussi souvent utilisé.
La France en premier pays d’Europe
Les États-Unis comptent pour 10,9 % du piratage entre janvier et août 2022, ou du moins pour l’envoi de visiteurs sur des sites de piratage, soit 87,3 % de plus que la Russie qui occupe la deuxième place devant l’Inde.
La France est distinguée comme le premier pays européen de ce classement, tout en figurant à la cinquième place mondiale derrière la Chine et devant le Brésil.
Avec l’analyse des données par sites de référence, il ressort que 61,5 % du trafic de piratage est largement direct. Seulement 28,4 % du trafic passe par les moteurs de recherche.