La Data ZDNet – 28% de salariés français dépassés face à l’IA

La Data ZDNet - 28% de salariés français dépassés face à l’IA



La semaine dernière, Le Lab de Bpifrance livrait les résultats d’un sondage réalisé auprès de dirigeants de PME et ETI françaises. L’étude traduisait l’importance accordée à l’IA, mais aussi les difficultés rencontrées dans son adoption.

Le déploiement a besoin des CEO, ainsi que des collaborateurs eux-mêmes. Où se situent ces derniers à l’égard de ces technologies ?

C’est ce qu’a cherché à mesurer Ipsos pour le compte de Jedha, acteur de la formation professionnelle à l’IA, la Data et la cybersécurité.

11% d’utilisateurs réguliers et 30% de ponctuels

Premier constat ou confirmation : l’utilisation de l’IA générative n’est pas homogène parmi les actifs. Au contraire, “un écart se creuse entre deux profils”. Pourraient aussi s’y ajouter deux sous-segments : les utilisateurs réguliers (11%) et les utilisateurs ponctuels (30%).

Ipsos se concentre néanmoins sur deux grands profils. D’un côté les “early adopters”. Et de l’autre ? Un peu tous les autres salariés. Les utilisateurs précoces, early, sont déjà convaincus. Ils “perçoivent des bénéfices concrets et s’emparent activement de ces outils.”

Les early adopters sont majoritairement (62%) âgés de 18 à 34 ans. Ils sont en outre à 90% des utilisateurs réguliers de l’IA générative, dont ils estiment qu’elle “améliore leur efficacité au quotidien.” Autre caractéristique de ce persona : 26% se disent totalement à l’aise avec l’IA.

Une majorité de salariés attentistes ou dépassés

Ce n’est sans doute pas auprès de ces collaborateurs que les actions de sensibilisation et de formation doivent porter en premier. Ils jouent néanmoins un rôle majeur dans nombre d’organisations engagées dans le déploiement de l’IA.

Ces convaincus peuvent remplir le rôle d’IA champions dans les métiers et ainsi participer à l’acculturation et à la remontée des cas d’usage. Pour les entreprises, les efforts porteront d’abord sur le ‘ventre mou’. Rien de tellement neuf ici lorsqu’on parle d’adoption.

Cette 2e catégorie se compose de la grande majorité des actifs. Ils adoptent “une posture plus attentiste et avoue avoir du mal à suivre le rythme.” Salariés plus âgés et employés sont en proportion plus nombreux à exprimer ce ressenti.

La norme du Shadow AI ?

Pour autant, estime Ipsos, les actifs “n’ont pas une posture de rejet face à l’IA.” La preuve ? Parallèlement, 70% souhaitent mieux comprendre l’IA. Et c’est plus vrai encore parmi “les travailleurs sur ordinateur (74%) et les cadres supérieurs (78%).”

“Cette volonté vient peut-être en partie de l’impact perçu et anticipé de l’IA sur les métiers puisque la moitié des actifs (49%) estime que l’IA a déjà transformé ou va transformer leur métier dans un futur proche”, suggère l’institut de sondage.

L’étude n’est pas révélatrice seulement de la position des salariés vis-à-vis de l’IA. Elle traduit également la posture des dirigeants, leur stratégie, comme leur absence de stratégie. Dans nombre de cas, aucune gouvernance n’est ainsi en place.

60% de salariés en demande de formation à l’IA

30% des actifs sondés “affirment que leur entreprise leur laisse la liberté d’utiliser les outils de leur choix et 28% déclarent utiliser leurs propres outils sans nécessairement en informer leur entreprise.” En clair, GenAI rime souvent avec Shadow AI.

L’absence de politique IA peut avoir pour conséquences de limiter l’efficacité des usages, brider les bénéfices, mais aussi de cantonner l’utilisation à la seule population des early adopters. De fait, 76% des actifs n’ont reçu aucune formation à l’IA.

Mais souhaitent-ils l’être ? Si 70% déclarent vouloir mieux comprendre l’IA, ils sont aussi 60% à plébisciter une formation sur le sujet. 81% (87% pour les cadres supérieurs) se disent en outre convaincus “qu’il est possible d’apprendre à mieux utiliser l’IA.”



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.