Sous la supervision de la NASA, deux missions lancées à quelques semaines d’intervalle en décembre et janvier devaient permettre de poser deux modules à la surface de la Lune dans le cadre des préparatifs pour le programme Artemis et le retour des humains sur notre satellite naturel.
La mission Peregrine comprend un alunisseur développé par Astrobotic devait inaugurer le premier tir d’un lanceur lourd Vulcan Centaur le 24 décembre mais ce dernier ne sera finalement pas prêt pour la date prévue et devrait être décalé à début janvier.
Une autre mission, baptisée IM-1, était prévue début janvier pour poser un alunisseur Nova-C conçu cette fois par Intuitive Machines et envoyé en orbite depuis un lanceur Falcon 9.
Ca se bouscule sur les pas de tir
Sauf que, entre-temps, le tir du lanceur lourd Falcon Heavy portant la navette expérimentale militaire X-37B prévu pour le 14 décembre a également été reporté au début du mois de janvier, d’abord pour cause de mauvais temps, ensuite pour assurer une maintenance de dernière minute.
IM-1 : la mission d’Intuitive Machines encore reportée
C’est donc la congestion sur le début d’année 2024 dans les différentes missions spatiales. Intuitive Machines annonce ainsi que sa mission IM-1 se voit reportée à la prochaine fenêtre de tir favorable, c’est à dire vers mi-février 2024.
Ce décalage devrait permettre de placer le tir de la navette X-37B début janvier, la mission militaire étant prioritaire. Il faut aussi tenir compte des préparations du pas de tir entre les missions Falcon Heavy et Falcon 9 qui nécessitent plusieurs semaines de travail.
Des démonstrations avant la conquête de la Lune
L’alunisseur Nova-C devra donc encore attendre avant de pouvoir être placé au sommet d’un lanceur Falcon 9. Intuitive Machines espérait réaliser la mission IM-1 dès le mois de novembre 2023 mais un problème de disponibilité des pas de tir est apparu dès le mois d’octobre, faisant entrer en conflit plusieurs missions.
Un tir mi-février constitue la fenêtre la plus favorable pour réussir un alunissage à proximité du pôle sud de la Lune, du côté du cratère Malapert A. De son côté, la mission Peregrine doit décoiller le 8 janvier pour poser son alunisseur le 23 février.
Ces missions font partie d’un programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) qui laisse la NASA confier certains développements et opérations spatiales à des entreprises privées.
De son côté, l’Europe est freinée par les reports de ses lanceurs de nouvelle génération, Vega C et Ariane 6, qui ne sont pas attendus avant 2024. Plusieurs projets sont en cours (lanceur réutilisable, cargo spatial européen…) pour tenter de refaire son retard mais ils demanderont encore plusieurs années de maturation.