Refuser l’installation d’un compteur Linky pourrait coûter cher à l’avenir. La Commission de Régulation de l’Énergie envisage cette piste à l’horizon 2025 et interrogeait sur ses contours dans une consultation publique close à la fin du mois de novembre.
Cette consultation propose la mise en place de tarifs supplémentaires pour les utilisateurs refusant de s’équiper d’un compteur Linky.
Enedis avait déjà commencé à prévenir ses abonnés au début du mois de septembre de la mise en place d’un surcoût pour les réfractaires aux compteurs Linky. Mais les détails exacts restaient encore à déterminer.
Compenser les coûts de relève
Cette tarification supplémentaire est justifiée par les coûts liés à la relève des informations de consommations sur les compteurs « à l’ancienne. » La Commission propose donc la mise en place d’un « terme tarifaire permettant de couvrir les coûts engendrés, soit 6,93€ tous les deux mois » pour les utilisateurs ayant refusé l’installation d’un compteur Linky sans justification liée à un impossibilité technique.
Ces nouveaux tarifs devraient donc épargner les personnes étant dans l’impossibilité de faire installer les nouveaux compteurs connectés. Soit 180 000 compteurs. « Ce montant sera complété de 4,18€ supplémentaires tous les deux mois » pour les utilisateurs qui ne « communiquent pas leur index ou ne prennent pas de rendez-vous de relève » afin de couvrir les coûts de contrôle accrus. Ces derniers font déjà face à une facturation spécifique, d’environ 56,88 euros par an. Et ce depuis la mise en place d’un dispositif de facturation transitoire en 2023.
La consultation a été initiée au mois d’octobre et s’est terminée au 22 novembre 2024. Si à l’issue de cette consultation, la Commission valide la tarification supplémentaire, elle devrait entrer en vigueur à partir du 1er août 2025. Selon le décompte d’Enedis, un peu plus de 37,3 millions de foyers étaient équipés de compteur Linky au 31 août 2024, contre 2,1 millions de compteurs traditionnels, ce qui représente environ 5% du parc installé.