Un essaim de drones non identifiés a survolé la base nucléaire de l’Île Longue, près de Brest. La Marine a promptement réagi en abattant les cinq engins. Une enquête a été ouverte.
L’Europe continue d’être envahie par les drones. La France n’y échappe pas. Quelques semaines après le survol de plusieurs usines d’armement dans l’Hexagone, de mystérieux drones ont survolé la base militaire de l’île Longue (Finistère) ce jeudi 4 décembre 2025. Cinq drones ont en effet été repérés autour de 19 h 30, alors que le ciel était dégagé et que la pleine lune offrait une bonne visibilité.
Il s’agit d’un site stratégique et particulièrement sensible. La base de l’île Longue abrite plusieurs sous-marins nucléaires français lanceurs d’engins (SNLE), conçus pour transporter et tirer, en toute discrétion, des missiles balistiques équipés d’ogives nucléaires. Pensés pour se fondre dans l’océan, à l’abri des regards des puissances étrangères, ils constituent l’un des piliers de la dissuasion nucléaire française. En plus de la Marine française, 120 gendarmes maritimes surveillent constamment la base militaire.
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Cinq drones abattus par la Marine nationale
Les défenses de la base n’ont pas tardé à réagir. Peu après leur détection, les cinq drones ont été abattus par un bataillon de fusiliers marins, une unité de combat de la Marine nationale française spécialisée dans la protection militaire des sites navals. Peu après les tirs, un dispositif de lutte antidrone et de recherches a été dépêché sur place.
Notez que ce n’est pas la première fois que des drones sont repérés à proximité de la zone. Dans la nuit du 17 au 18 novembre, des engins volants avaient déjà surgi au-dessus de la presqu’île de Crozon, une zone géographique qui englobe l’île Longue. Après l’incident, une enquête a été ouverte par la préfecture maritime. Les investigations doivent vraisemblablement déterminer l’origine des drones. Aucune piste n’a encore été évoquée, mais tous les regards se tournent évidemment vers la Russie. Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime, assure qu’il est « trop tôt pour caractériser » l’origine des appareils. Il ajoute que « les infrastructures sensibles n’ont pas été menacées » au cours du survol.
Pour rappel, les survols de drones se multiplient en Europe depuis la rentrée 2025. Plusieurs aéroports européens ont dû suspendre leurs vols, notamment en Belgique, en Allemagne et en Espagne. En France, ce sont surtout des bases militaires qui ont été visitées. Dans ce contexte, la France a décidé de revoir la législation afin d’autoriser les armées à neutraliser plus rapidement tous les drones espions. Des décisions analogues ont été prises en Belgique et en Allemagne. Les deux nations ont décidé d’abattre tous les drones inconnus repérés dans leur espace aérien.
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