Cinq pays européens dont la France vont mettre en place une application permettant de vérifier l’âge des utilisateurs en ligne. Objectif : protéger les plus jeunes de l’accès à certains contenus dangereux.
Danemark, Grèce, Italie, Espagne et France. Ils sont cinq pays européens à tenter la mise en application d’un système de vérification de l’âge en ligne. Objectif : empêcher les plus jeunes d’accéder à des contenus dangereux ou haineux sur Internet. C’est la Commission européenne qui a annoncé la liste des cinq pays participants expliquant que « ce dispositif permettra aux utilisateurs de prouver facilement qu’ils ont plus de 18 ans, ce qui protégera les enfants des contenus inappropriés », selon Henna Virkkunen, la commissaire européenne responsable des questions technologiques.
Comment ça marché ? La Commission explique que les Etats participant au test devront utiliser une application, un prototype d’outil que chaque pays pourra ajuster en fonction de ses propres critères. Il sera ainsi possible de définir différents niveaux d’accès par limite d’âge. Certains contenus ne seront accessibles qu’à partir de 13 ans. D’autres seulement au-delà de 15 ou 16 ans.
La France à fond derrière le projet
Il n’est pas étonnant de retrouver la France parmi les cinq pays de test tant le président de la République et sa ministre du Numérique, Clara Chappaz, ont communiqué sur ces questions depuis quelques mois. Ainsi, Emmanuel Macron s’était engagé à trouver une solution européenne pour « interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans, d’ici quelques mois ».
La Commission européenne vient de confirmer la possibilité pour les États membres d’interdire les réseaux sociaux sous un certain âge. C’est une victoire pour la protection de nos enfants.
Nous y travaillons depuis des années. Je m’y suis engagé : la France sera au rendez-vous !
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 14, 2025
Ce lundi, il se félicitait que « la Commission européenne (vienne) de confirmer la possibilité pour les États membres d’interdire les réseaux sociaux sous un certain âge. C’est une victoire pour la protection de nos enfants. Nous y travaillons depuis des années. Je m’y suis engagé : la France sera au rendez-vous! », a-t-il déclaré.
Quelles mesures pour bloquer l’accès à Internet ?
Alors que de nombreuses études démontrent les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des plus jeunes utilisateurs, il s’agit vraiment de la première décision réellement contraignante pour ses jeunes utilisateurs.
La Commission ne s’est pas uniquement contentée d’annoncer la mise en place de ce dispositif européen pour cinq états. Elle a également publié ses recommandations à l’attention des réseaux. Celles-ci doivent donner davantage d’outils aux mineurs pour bloquer des contenus ou d’autres utilisateurs. Parmi ces mesures, on retrouve également la suppression de fonctionnalités jugées addictives comme les « coches » qui indiquent si un message a été lu ou non et qui pousse à vérifier régulièrement son smartphone pour obtenir cette réponse.
« Il est primordial de veiller à ce que nos enfants et nos jeunes soient en sécurité en ligne », a déclaré la commissaire Henna Virkkunen. « Les plateformes n’ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger » a-t-elle conclu. Ni la Commission, ni les Etats participants n’ont indiqué la date du début et la durée de ce test d’authentification en ligne.
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