La fusée imprimée en 3D décolle, mais n’atteint pas l’orbite

une fusée imprimée en 3D tente de décoller


La troisième tentative a finalement été la bonne pour l’entreprise aérospatiale Relativity Space et le vol inaugural de sa fusée Terran 1. Depuis Cap Canaveral en Floride, ce lanceur léger a décollé à 20h25 heure locale (aujourd’hui à 01h25 heure de Paris) dans le cadre de sa mission  » Good Luck, Have Fun. « 

Au cours du vol, Terran 1 a survécu au point de pression dynamique maximale (Max-Q) et la séparation des deux étages de la fusée a été un succès. Toutefois, l’étage supérieur n’a pas été en mesure d’atteindre l’orbite terrestre comme prévu ou du moins espéré. Son moteur a eu un problème avec un allumage difficile.


Malgré cela, Relativity Space estime que ce vol inaugural est une grande victoire.  » Le lancement d’aujourd’hui a prouvé que les technologies de fusées imprimées en 3D de Relativity permettront notre prochain lanceur Terran R. Nous avons réussi à passer le cap de Max-Q, l’état où les contraintes sont les plus élevées sur nos structures imprimées. « 

Un prototype imprimé en 3D pour préparer Terran R

Des procédés d’impression 3D ont été utilisés pour de l’ordre de 85 % de la masse du petit lanceur Terran 1 de 33 m de haut. Tous les moteurs sont imprimés en 3D et sont alimentés par de l’oxygène liquide et du gaz naturel liquide (principalement du méthane).

En capacité de placer 1 250 kg en orbite terrestre basse (et 900 kg en orbite héliosynchrone), Terran 1 n’est pas réutilisable. Ce sera par contre le cas pour le lanceur Terran R qui pourra placer jusqu’à 20 tonnes en orbite basse, et dont un lancement est escompté à partir de 2024.

Si Terran 1 avait atteint l’orbite, cela aurait été une première avec le carburant employé de type méthalox. Selon Relativity Space, c’est le meilleur carburant pour la propulsion des fusées, leur réutilisation et en soulignant qu’il est le plus facile à produire sur Mars. D’où l’intérêt qu’il suscite également pour Starship de SpaceX.

1,65 milliard de dollars de contrats avec Terran R

Les données du vol inaugural de Terran 1 vont être analysées par Relativity Space, afin de comprendre ce qui a cloché avec le moteur du deuxième étage.

Relativity Space a déjà signé un accord pour plusieurs lancements de futurs satellites OneWeb avec Terran R. En tout, Relativity Space aurait signé pour 1,65 milliard de dollars de contrats.

Avec l’impression 3D et un objectif de 95 % de la masse d’un lanceur, Relativity Space met en avant une simplification de la chaîne d’approvisionnement et vise la création de fusées à partir de matières premières en 60 jours.



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