Par bien des aspects, les Xbox Series S/X sont des PC… sauf qu’il est impossible d’y faire tourner des jeux Windows ! Malgré leurs points en commun, les deux plateformes — Xbox et Windows — sont bien séparées. Cela pourrait changer avec la prochaine génération de consoles.
« Très haut de gamme, une expérience très soignée ». C’est la promesse de Sarah Bond, la présidente de Xbox, quand on lui demande à quoi ressemblera la prochaine génération de la console. La dirigeante conseille de jeter un œil sur les toutes récentes ROG Xbox Ally pour « entrevoir une partie de notre réflexion (…) mais je ne veux pas tout révéler pour l’instant », indique-t-elle à Mashable.
Plus proche d’un PC que d’une console
Prenons Sarah Bond au mot et penchons nous un instant sur les consoles portables d’Asus : ce sont des PC sous Windows 11, avec une « expérience » plein écran assurée par l’application Xbox. Cette interface donne accès aux jeux Xbox pour PC de sa bibliothèque, ainsi qu’à celles des boutiques tierces comme Steam ou GOG. Il y a de fortes chances que cette infrastructure soit aussi celle de la future Xbox de salon.
En juin dernier, lors de l’annonce du partenariat avec AMD pour ses prochaines consoles, la même Sarah Bond promettait de livrer « une expérience Xbox qui n’est pas verrouillée à une seule boutique ou un seul appareil ». Windows est présenté comme le pivot autour duquel tournera cette fameuse expérience.
Les Xbox Series S et X reposent sur une architecture PC classique, bâtie autour d’un processeur AMD Ryzen Zen 2 et d’un GPU RDNA 2 dérivé des cartes Radeon, le tout dans un système sur puce (SoC) conçu spécifiquement pour Microsoft. Elles utilisent une mémoire unifiée GDDR6 partagée entre CPU et GPU, un SSD NVMe pour le stockage et prennent en charge DirectX 12 Ultimate, la même base logicielle que Windows 10/11.
Malgré un ADN commun avec les PC gaming, une Xbox Series reste une console fermée : elle partage certes l’architecture matérielle (et logicielle, d’une certaine mesure) d’un PC moderne, mais ses jeux doivent passer par la certification Xbox. Impossible donc de lancer un .exe Windows sur la console ; au mieux, les développeurs peuvent viser les deux plateformes via la base de développement GameCore commune inaugurée avec le SDK Game Development Kit. Ce dernier permet de cibler à la fois Windows et Xbox avec un seul code source.
Microsoft pousse d’ailleurs les développeurs à adopter le programme Xbox Play Anywhere, qui consiste à acheter un jeu une seule fois pour pouvoir y jouer aussi bien sur Xbox que sur Windows, sans frais supplémentaires. La quasi-totalité des jeux qui sortent sous l’égide des studios Microsoft sont jouables aussi sur PC.
Il reste à régler l’épineuse question des jeux uniquement Xbox et des titres anciens ; le groupe peut proposer le jeu dans le nuage qui se base sur une infra Xbox Series X, et il investit aussi beaucoup de ressources dans la compatibilité descendante et l’émulation pour s’assurer que l’on puisse jouer aux catalogues des Xbox de précédentes générations sur PC.
Reste que les déclarations de Sarah Bond ne feront rien pour apaiser les craintes d’une future console bien chère. Elle prépare clairement les esprits à des prix élevés, ce qui a d’ailleurs commencé avec la ROG Xbox Ally à 900 €… Le problème qui va se poser à Microsoft, c’est que cette prochaine Xbox va devoir rivaliser avec des PC gaming traditionnels, certes moins bien intégrés mais qui sont aussi plus abordables.
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Source :
Mashable