La main de fer de Google sur la recherche est rouillée

La main de fer de Google sur la recherche est rouillée



À la fin des années 1990, si vous vouliez trouver quelque chose sur le web, vous utilisiez Alta-Vista. Puis deux étudiants diplômés de l’université de Stanford, Larry Page et Sergey Brin, ont eu une meilleure idée pour faire de la recherche sur le web : un algorithme appelé PageRank.

Ils ont alors lancé un nouveau programme de recherche appelé Google. En l’espace d’un an, ils détenaient 60 % du marché de la recherche. Et, en 2000, avec l’ajout d’AdWords, Google possédait véritablement le marché de la recherche.

Selon Statcounter, il a atteint son apogée en mai 2023, avec une part de marché de 93,11 %. Les choses ont depuis changé. Aujourd’hui, Google Search domine toujours. Mais sa part du marché mondial de la recherche est tombée en dessous de 90 %.

Un coup d’œil sur les statistiques

Selon Statcounter, qui suit le trafic de la plupart des petits sites, la part de marché mondiale du moteur de recherche de Google est passée sous la barre des 90 % au dernier trimestre 2024, avec une moyenne d’environ 89,7 % d’octobre à décembre.

Et ses chiffres ne se sont pas améliorés. En avril 2025, Statcounter indiquait que Google était toujours sous la barre des 90 % avec 89,66 %. La dernière fois que Google Search a été aussi bas, c’était en 2015.

Les données de Statcounter sont à prendre avec des pincettes. Il ne suit plus autant le web que par le passé. Néanmoins, Statcounter n’est pas le seul service à signaler que Google n’a plus une main de fer sur la recherche. Selon Statista, la part de marché de Google Search sur les ordinateurs de bureau n’est plus que de 79,1 %.

Les bienfaits du monopole

Évidement, la plupart des entreprises tueraient pour avoir de telles parts de marché. Mais Google n’est pas une entreprise comme les autres.

Depuis que Google est entré sur le marché, il a été le principal acteur de la recherche. La seule autre entreprise à avoir réussi à exercer un tel contrôle est Microsoft avec Windows.

Google y est parvenu de la même manière que Microsoft : non pas en offrant le meilleur service. Mais en maintenant un monopole. Tout comme Microsoft, Google doit maintenant faire face à la justice.

L’IA rebat-elle les cartes ?

Cependant, la chute des parts de marché de Google n’est pas le résultat d’une action en justice. Au contraire, ses concurrents – Microsoft Bing, Yandex et Yahoo – ont lentement regagné une partie des parts perdues par Google, même si ces gains sont modestes.

Selon les mesures de Statista, Bing occupe désormais la deuxième place avec 12,21 %, suivi de Yahoo avec 2,97 % et de Yandex avec 2,9 %. DuckDuckGo, même si ses bailleurs de fonds l’ont fortement promu avec des publicités, est toujours dans le peloton avec 0,99 %.

Qu’en est-il des plateformes de recherche avec de l’IA telles que ChatGPT et Perplexity? Bien qu’elles attirent l’attention, selon les méthodes de mesure de Statcounter et de Statista, leur impact sur la part de marché globale des recherches reste limité.

Ce que j’utilise pour la recherche

Toutefois, ces sites d’analyse du trafic web ne peuvent pas suivre ces chatbots d’IA lorsqu’ils sont utilisés principalement comme moteurs de recherche. Beaucoup de mes collègues et moi-même utilisons maintenant Perplexity pour la recherche parce qu’il utilise la recherche contextuelle pour combler le fossé entre les moteurs de recherche traditionnels et les LLM – sans toutes les publicités.

Cela dit, Semrush, propriétaire de Search Engine Land, a mené une enquête récente sur les requêtes ChatGPT et a constaté que seulement 30 % des requêtes ChatGPT étaient des recherches classiques. En termes de trafic de recherche global, ChatGPT représenterait encore moins de 1 % du marché de la recherche.

Cela dit, Google semble perdre sa main de fer sur la recherche. Cela semble se produire alors que les résultats de recherche de Google sont de plus en plus critiqués. Les utilisateurs se plaignent souvent de la proéminence des publicités et des résumés générés par l’IA, qui repoussent les résultats organiques plus bas dans la page.

Diminution de l’efficacité des opérateurs de recherche

Certains utilisateurs sont également frustrés par la diminution de l’efficacité des opérateurs de recherche et par l’augmentation des résultats de mauvaise qualité ou des résultats frauduleux.

Selon Ed Zitron, spécialiste des affaires technologiques, cette situation est due au fait que Google a décidé de suivre un modèle Rot Economy, qui privilégie les profits au détriment de la fiabilité.

Google pourrait-il revenir sur le devant de la scène ? Bien sûr, mais le fera-t-il ? Il se peut qu’il n’en ait pas l’occasion. Google pourrait être contraint de se débarrasser de son navigateur web Chrome ou de rompre ses accords sur les moteurs de recherche avec Apple et Mozilla. Ou bien, comme Microsoft auparavant, Google s’en tirera avec une tape sur les doigts et recommencera à dominer son marché.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.