La mémoire vive, bientôt un composant de luxe ? L’IA fait flamber les prix

La mémoire vive, bientôt un composant de luxe ? L'IA fait flamber les prix



L’ère de la RAM bon marché est derrière nous. Les barrettes de mémoire vive coûtent en effet de plus en plus cher, ce qui aura nécessairement un impact sur le portefeuille des consommateurs. En cause : la course à l’IA.

Les prix des appareils électroniques n’ont fait que grimper ces dernières années, et la tendance n’est pas près de s’arrêter. Tout coûte en effet plus cher, à commencer par des composants comme la mémoire vive. La DRAM et la mémoire flash NAND flambent actuellement, et ce sont des éléments indispensable dans les smartphones, les ordinateurs, et à peu près tout ce qui est électronique. Samsung et SK Hynix, les deux géants du secteur, ont augmenté leurs tarifs de 30 % pour le quatrième trimestre, selon le Korean Economic Daily.

L’IA met le feu au marché de la DRAM

Cela signifie que les constructeurs vont payer plus cher leur mémoire vive, ce qui va nécessairement se répercuter sur la facture finale. Les raisons avancées par les analystes donnent peu d’espoir quant à un reflux rapide des prix. Les investissements massifs dans les serveurs IA, la modernisation des serveurs traditionnels et la montée en puissance de l’IA dans les appareils (dans les smartphones, notamment) tirent le marché vers le haut.

Cette tension oblige les grands acteurs mondiaux de l’électronique et du cloud à stocker des puces mémoire et à signer des contrats d’approvisionnement à long terme avec les fabricants coréens. Habituellement, ces accords sont annuels, voire trimestriels.

La flambée des prix trouve aussi son origine dans la réorientation de la production vers les puces HBM (High Bandwidth Memory), essentielles pour les applications IA. Ces modules, trois fois plus gourmands en silicium que la DRAM classique, monopolisent une part de plus en plus importantes des capacités de fabrication. Les fabricants privilégient donc les gammes les plus rentables : une barrette de HBM4, attendue l’an prochain, pourrait se vendre près de 500 $ l’unité, contre environ 300 $ pour la génération actuelle.

À mesure que les investissements dans l’IA passent de la phase d’entraînement massif des modèles à celle de l’inférence — c’est-à-dire l’exploitation concrète des capacités des modèles —, la demande repart également pour la DRAM traditionnelle, plus rapide et économe en énergie. Résultat : la tension monte sur l’ensemble du marché, et la flambée des prix de la mémoire pourrait bien se prolonger jusqu’à la fin de la décennie. Voilà qui n’est guère encourageant pour les budgets des consommateurs.

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Source :

TrendForce



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