À 129 €, la LG S20A vise une promesse simple : améliorer le son d’un petit téléviseur sans se ruiner. Ultra-compacte, équipée d’un port HDMI ARC et d’un Bluetooth 5.3, elle mise sur la simplicité et l’efficacité pour les pièces modestes. Verdict : pour qui cherche à remplacer les hauts-parleurs trop fins d’un TV de 43–55”, elle tient largement la route, mais ses limites sont nettes lorsqu’on attend de la puissance ou du grave profond.
La LG S20A n’ambitionne pas de révolutionner le home-cinéma. Lancée en 2025, elle se présente comme la plus compacte de la gamme LG : une petite barre stéréo 2.0 conçue pour « coller » visuellement et acoustiquement à des téléviseurs de petite taille, tout en restant très abordable (prix public conseillé autour de 129 €).
LG au meilleur prix Prix de base : 129 €
Son positionnement est clair : offrir un gain sonore manifeste par rapport aux haut-parleurs intégrés d’un téléviseur, sans exiger de caisson de basses ni d’enceintes satellites, ni d’un budget conséquent. Notre avis après plusieurs jours de test.
Sobre, robuste et facile à intégrer
Visuellement, la S20A joue la carte de la discrétion : châssis en plastique gris anthracite, grille métallique biseautée et lignes anguleuses qui rappellent certains modèles plus huppés de la gamme LG. Avec 650 mm de largeur, 63 mm d’épaisseur et seulement 2,2 kg, elle se loge aisément devant la plupart des téléviseurs sans masquer l’image et peut s’installer sur un meuble étroit ou être glissée sous un écran PC. La qualité de fabrication est au rendez-vous pour sa catégorie : l’ensemble ne fait pas bon marché, même si le plastique retient un peu les traces de doigts et beaucoup la poussière (comme en témoignent nos photos).
On notera aussi l’absence d’accroche murale, un choix qui limite les options d’implantation. Sur l’esthétique, LG a choisi la prudence plutôt que l’originalité ; pour un utilisateur cherchant la discrétion, c’est un point positif. Pour ceux qui veulent de la personnalité ou un produit « design », la S20A restera anonyme — mais fonctionnelle.
Trois façons de piloter, mais un affichage minimaliste
La S20A propose trois modes de contrôle : des touches physiques sur la barre, une télécommande fournie et l’application LG ThinQ. Les boutons sur l’appareil restent logiques et limités aux fonctions basiques (volume, source, mise sous tension) ; c’est la télécommande qui reprend l’essentiel des réglages : sélection d’entrées, modes sonores, égaliseur, etc.
La petite télécommande est réactive, mais non rétroéclairée et demande d’être pointée correctement pour fonctionner, rien d’inhabituel à ce niveau de prix.
En revanche, l’affichage sur la barre mérite une mention : LG a opté pour un système à trois LEDs RGB verticales plutôt qu’un affichage alphanumérique. Ce choix économise de la place mais rend la lecture des informations moins immédiate ; il faut retenir le code couleur ou s’en remettre à l’invite vocale pour confirmer certains réglages. L’application ThinQ compense heureusement cette absence d’interface claire en offrant une présentation lisible des paramètres et quelques options utiles (égaliseur 3 bandes, mode nuit, gestion de la mise sous tension synchronisée avec le téléviseur).
Application et connectivité : l’essentiel est là, sans extravagance
Côté connectique physique, LG a fait simple : un port HDMI ARC (1.4) et un port USB-A pour lecture de clés ou alimentation d’appareils externes. L’absence d’entrée optique ou d’auxiliaire est notable et limite les cas d’usage, par exemple pour relier un vieux téléviseur dépourvu d’HDMI ARC ou pour une utilisation PC qui n’accepte pas forcément l’ARC. Ce choix réduit la polyvalence, mais contribue probablement au prix serré. 
En sans-fil, la S20A embarque un Bluetooth 5.3 (codecs SBC et AAC), dont la connexion est stable et simple. Attention toutefois : la latence Bluetooth est significative et rend cette connexion peu adaptée pour la vidéo. Privilégiez donc la connexion HDMI ARC pour le visionnage de films ou séries afin d’éviter un décalage audio/vidéo perceptible. Le multipoint n’est pas présent, ce qui peut être gênant si vous souhaitez basculer fréquemment entre plusieurs appareils. 
Enfin, la S20A ne prend pas en charge les formats immersifs modernes (Dolby Atmos, DTS:X) : elle se contente de Dolby Digital et DTS Digital Surround, et simule une spatialisation à partir de sa configuration 2.0. C’est cohérent avec son positionnement, mais important à savoir si votre attente porte sur une scène sonore tridimensionnelle.
Qualité audio : honnête et cohérente, mais le grave manque de coffre
Sur le plan sonore, la S20A surprend agréablement pour ce niveau de prix par sa cohérence et son rendu des médiums et aigus. Son architecture 2.0 associe tweeters et haut-parleurs de graves/médiums à des radiateurs passifs. Résultat : une restitution très claire des voix et des instruments principaux, avec une mise en avant des fréquences médiums, domaine essentiel pour la compréhension des dialogues et la netteté des mix musicaux. La signature sonore est plutôt douce, peu agressive, avec une gestion des aigus qui évite la sibilance.
Côté basses, il faut être réaliste : sans caisson, la S20A ne vise pas à faire vibrer la pièce. Nos écoutes relèvent une extension limitée dans l’extrême grave, le rendu des très basses fréquences dépendra beaucoup de la proximité d’un mur à l’arrière (effet de renfort) et ne remplacera pas un caisson. En pratique, cela signifie que les explosions ou les effets très profonds en home-cinéma manqueront de punch et de poids. Pour autant, la barre apporte un gain sensible par rapport aux haut-parleurs plats d’un téléviseur, notamment sur la restitution des voix et la clarté générale des dialogues.
Un point d’attention : la distorsion augmente avec le volume. À fort niveau sonore, le spectre devient moins contrôlé, les graves débordent et la compression altère un peu les timbres. La S20A est donc mieux appréciée à volume modéré à modérément élevé. Les différents modes sonores (Standard, Cinema, Game, AI Sound Pro) offrent des nuances : Standard demeure le plus naturel pour la musique, tandis que Cinema et Game cherchent à donner plus d’ampleur au rendu au prix d’un creusement des graves et d’une perte de précision.
Quant à la spatialisation, la barre délivre un effet stéréo cohérent et une scène frontale suffisante pour un écran de petite à moyenne taille, mais n’offre pas d’effet aérien ou latéral marquant. Sur notre téléviseur de 55 pouces, la perception des déplacements latéraux reste correcte mais reste circonscrite à l’écran : la promesse d’un « pseudo-surround » est tenue dans une très large mesure, sans toutefois rivaliser avec les systèmes multi-éléments.
LG au meilleur prix Prix de base : 129 €
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