Après deux tentatives de lancement avortées fin août et début septembre pour des problèmes techniques, puis deux ouragans qui ont repoussé l’échéance, la troisième tentative est finalement la bonne pour la mission Artemis I en partance vers la Lune.
Depuis le pas de tir Launch Complex 39-Pad B du centre spatial Kennedy en Floride, la fusée SLS (Space Launch System) transportant le vaisseau spatial habitable Orion a décollé à 01h47 heure locale (07h47 heure de Paris).
Encore quelques péripéties avant le décollage
Le décollage d’aujourd’hui a une nouvelle fois été chahuté en raison de la détection d’une fuite d’hydrogène intermittente sur une vanne, lors remplissage de carburant vers l’étage principal de la fusée. Une équipe d’intervention a été dépêchée sur le pas de tir et le problème a été résolu.
Avec également la résolution d’un problème ayant provoqué une perte de signal d’un site radar pour le suivi de SLS à cause d’un souci sur un switch Ethernet, l’heure de décollage a au bout du compte connu une quarantaine de minutes de retard par rapport aux plans initiaux.
Un périple de 25 jours pour Orion
Mission non habitée, Artemis I est le vol de qualification pour SLS et Orion. » Pour la première fois, la fusée SLS et Orion de la Nasa volent ensemble. Artemis I ouvre un nouveau chapitre dans l’exploration humaine de la Lune « , déclare l’Agence spatiale américaine.
Pour la mission Artemis I, c’est un voyage de 25 jours qui débute. Orion a déployé ses panneaux solaires et une ultime poussée de l’étage supérieur ICPS (Interim Cryogenic Propulsion Stage) avant séparation a permis une injection trans-lunaire pour l’envoi vers la Lune.
Au cours de son périple lunaire, la capsule spatiale habitable Orion survolera la Lune, puis sera propulsée à plus de 64 000 km au-delà de notre satellite naturel, plus loin que tout autre engin de ce type à ce jour. Après un deuxième survol de la Lune, elle sera injectée sur sa trajectoire de retour sur Terre.
Lors de la rentrée atmosphérique, le bouclier thermique d’Orion devra encaisser une vitesse de plus de 40 000 km/h et une température extrême de 2 800 °C. La mission Artemis I se terminera par un amerrissage dans l’océan Pacifique prévu le 11 décembre.
La perspective du programme Artemis est le retour d’astronautes de la Nasa sur la Lune et pour ultérieurement y établir une présence humaine durable au pôle sud. En 2024, Artemis II sera un vol habité autour de la Lune, toujours sans s’y poser. C’est en 2025… au plus tôt que la mission Artemis III déposera un équipage à la surface de la Lune.
N.B. : Source image : Nasa.