Malgré un léger décalage de quelques jours du lancement, la mission Peregrine avait bien démarré avec le tir inaugural réussi du lanceur lourd Vulcan Centaur de la firme ULA, permettant de placer en orbite et le vaisseau et l’alunisseur d’Astrobotic avant d’attaquer le voyage vers la Lune.
Malheureusement, un problème est vite apparu avec une mauvaise orientation du véhicule et une incapacité à pointer vers le soleil pour permettre à ses panneaux solaires de charger les batteries.
Fuite de propergol
Quelques heures plus tard, Astrobotic a indiqué que l’engin souffrait d’une fuite de carburant mettant en péril sa capacité à aller au bout de sa mission. L’analyse des données de vol suggère qu’un valve du réservoir d’hélium ne s’est pas refermée correctement et a conduit à la destruction d’un réservoir.
Une vue de Peregrine peu après sa mise en orbite (credit : Astrobotic)
Dans ces conditions, il n’est plus possible d’envisager un alunissage en douceur comme prévu mais le vaisseau conserve un fonctionnement contrôlable et disposait encore de 40 heures de carburant lors du dernier communiqué d’Astrobotic
En attendant la prochaine mission
Ces heures restantes peuvent encore être mises à profit pour collecter des données de vol et des informations utiles pour le développement et la finalisation du prochain projet d’alunisseur d’Astrobotic.
En revanche, la mission Peregrine-1 embarquait divers instruments scientifiques et plusieurs petits modules qui devaient évoluer à la surface de la Lune après l’alunissage, avec l’intérêt de réaliser les observations dans une zone peu connue de notre satellite naturel, ainsi que des objets symboliques
L’alunisseur Peregrine tel qu’il aurait dû se poser sur la Lune (credit : Astrobotic)
Ces objectifs ne seront pas remplis et ce sont plusieurs dizaines de millions de dollars perdus. Le prochain espoir se porte maintenant sur la mission IM-1 d’Intuitive Machines qui doit aussi tenter un alunissage en douceur. Le départ est prévu pour le mois de février.
Peregrine-1 et IM-1 font partie du programme CLPS (Commercial Lunar Payload Services) de la NASA qui lui permet de déléguer la conception et la supervision de certaines missions spatiales à des entreprises privées.