La NASA a annoncé mercredi qu’elle avait choisi deux entreprises, Axiom Space et Collins Aerospace, pour construire ses combinaisons spatiales de nouvelle génération, alors que celles qu’elle utilisaient jusqu’à maintenant fêtent leur quarantième anniversaire. Les nouvelles combinaisons spatiales feront entrer les astronautes de la NASA dans une nouvelle ère d’exploration.
Elles seront en effet les dernières combinaisons que les astronautes porteront pour quitter la Station spatiale internationale, en 2030. Ce seront les combinaisons qui permettront aux astronautes de la NASA de marcher sur la Lune pour la première fois depuis un demi-siècle. Elles aideront également la NASA à préparer d’éventuelles missions humaines vers Mars.
« L’histoire sera écrite avec ces combinaisons », s’est réjouie ce mercredi Vanessa Wyche, directrice du Johnson Space Center de la NASA. Les entreprises Axiom et Collins Aerospace ont déclaré espérer pouvoir faire la démonstration de ces combinaisons vers 2025. Bien que les combinaisons soient déjà en cours de développement, il n’existe pas encore de photos de celles-ci.
Des combinaisons de location
Les nouveaux partenariats de la NASA avec Axiom et Collins Aerospace marquent une étape importante dans les efforts de l’agence spatiale américaine pour promouvoir un écosystème en plein essor. Au terme de ces nouveaux accords, les deux sociétés resteront propriétaires des combinaisons spatiales et les fourniront avec d’autres systèmes de sortie dans l’espace via un modèle « as-a-service ». Celles-ci ont été sélectionnées au terme d’un appel d’offres compris dans le contrat xEVAS (Exploration Extravehicular Activity Services).
Dans le cadre de ce contrat, Axiom et Collins seront en concurrence pour répondre aux besoins en matière de sorties dans l’espace pour différents ordres de mission et missions jusqu’en 2034. Le contrat a une valeur potentielle maximale combinée de 3,5 milliards de dollars pour tous les ordres de mission. Entre-temps, la NASA encourage ses partenaires privés à explorer d’autres applications commerciales hors NASA pour les données et les technologies qu’ils développent conjointement avec l’agence. La NASA conservera le droit d’utiliser ces données et technologies au sein de l’agence et dans le cadre de futurs programmes d’exploration.
Selon la NASA, la création de ce type d’incitations pour le secteur privé encouragera l’innovation et la concurrence, faisant théoriquement baisser les coûts pour l’agence spatiale. « Nous parlons depuis de nombreuses années de partenariats publics et privés », explique le PDG d’Axiom Space, Michael Suffredini, qui a été directeur du programme ISS de la NASA de 2005 à 2015. « Je pense que c’est vraiment l’un des premiers cas où cela profite aux deux parties ».
Des nouveaux acteurs majeurs de la conquête spatiale
Axiom a été créée dans le but de construire une station spatiale commerciale pour remplacer l’ISS une fois qu’elle aura été mise hors service. La société a récemment emmené le tout premier équipage entièrement privé vers l’ISS. « Axiom Space a besoin d’une combinaison spatiale », a expliqué M. Suffredini. « Nous avons déjà un certain nombre de clients qui aimeraient faire une sortie dans l’espace, et nous avions prévu de construire une combinaison spatiale dans le cadre de notre programme.
« C’est fantastique d’avoir un partenariat qui nous permette de bénéficier des années d’expérience de la NASA et de tout le travail qu’elle a accompli pour faire progresser la conception jusqu’au stade actuel… afin que nous puissions tous deux utiliser la combinaison pour répondre à nos besoins. »
La combinaison spatiale actuelle de la NASA « a été le cheval de bataille de l’agence pendant 40 ans », rappelle de son côté Dina Contella, responsable de l’intégration des opérations du programme de l’ISS au Centre spatial Johnson. Sur les 250 sorties dans l’espace que la NASA et ses partenaires ont effectuées à bord de la station spatiale, 169 l’ont été avec la combinaison spatiale existante. « La technologie de la combinaison spatiale, bien sûr, à 40 ans, vieillit », a-t-elle déclaré. « Nous aimerions essayer des technologies nouvelles et futures, et nous aimerions le faire d’une manière abordable ».
La NASA a toujours la main
La NASA est encore chargée de définir les normes techniques et de sécurité selon lesquelles les combinaisons spatiales seront construites. L’agence spatiale américaine a également fixé certaines exigences à ses nouveaux partenaires. Celles-ci devront s’adapter à un large éventail de corps humains, du cinquième percentile des femmes au 95e percentile des hommes.
Axiom et Collins Aerospace tentent de concevoir des combinaisons modulaires et nécessitant le moins de pièces possible. Les deux sociétés doivent également s’interfacer avec toutes sortes de véhicules et d’équipements qui seront utilisés dans l’espace, et elles doivent offrir la plus grande mobilité possible.
« Nous appelons souvent le scaphandre spatial le plus petit engin spatial du monde… mais il ne doit pas donner l’impression d’être un engin spatial », explique Dan Burbank, technicien principal chez Collins Aerospace. « Nous voulons créer un environnement immersif qui donne à l’équipage le maximum de mobilité, qui complète les capacités d’un membre de l’équipage plutôt que de les contraindre. »
Source : ZDNet.com
(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#appId=243265768935&xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs); }(document, 'script', 'facebook-jssdk'));