Pour la NASA aussi, la vie est ailleurs ! L’agence spatiale américaine a annoncé jeudi la formation d’une équipe chargée de mener une étude de neuf mois sur les phénomènes aériens non identifiés, plus connus sous le nom d’OVNI (pour Objets volants non identifiés). Cette étude se concentrera sur la recherche de données précieuses : identifier les données pertinentes disponibles publiquement, déterminer la meilleure façon de collecter les données futures et étudier comment la NASA peut utiliser ces données pour faire avancer la compréhension scientifique de la vie extra-terrestre.
« La NASA est particulièrement bien placée pour s’occuper des phénomènes aériens non identifiés », a expliqué jeudi à la presse Daniel Evans, administrateur adjoint adjoint pour la recherche au Science Mission Directorate de la NASA, nommé responsable en charge de cette étude. « Peu d’autres que nous peuvent utiliser le pouvoir des données et de la science pour examiner ce qui se passe dans nos cieux », fait-il valoir. « Nous prévoyons de réunir certains des plus grands scientifiques, experts en aéronautique et praticiens des données du pays. »
Si la NASA ne fait pas partie du groupe de travail déjà constitué par Washington pour étudier les phénomènes aériens non identifiés, l’agence a déjà travaillé avec d’autres agences gouvernementales sur la meilleure façon d’étudier scientifiquement les OVNI. L’étude de ces phénomènes aériens est importante pour assurer la sécurité aérienne et la sécurité nationale, ce qui correspond à l’un des objectifs de la NASA, à savoir assurer la sécurité des avions.
L’ADN de la NASA
De manière encore plus générale, « l’établissement d’événements, qu’ils soient naturels ou qu’il faille les expliquer autrement, est tout à fait aligné sur les objectifs de la NASA », a déclaré aux journalistes Thomas Zurbuchen, administrateur associé pour les sciences au siège de la NASA à Washington. « Une partie de notre tâche à la NASA, a-t-il poursuivi, n’est pas seulement de faire de la recherche fondamentale, mais dans le cadre de celle-ci, de trouver la vie ailleurs. » La NASA conduit déjà un programme d’astrobiologie qui se concentre sur les origines, l’évolution et la distribution de la vie au-delà de la Terre.
L’agence spatiale américaine étudie des sujets comme l’eau sur Mars et les « mondes océaniques » tels que Titan et Europe. Elle utilise également des missions comme le télescope spatial Hubble pour rechercher des exoplanètes habitables. La NASA finance également des recherches spatiales axées sur les technosignatures – signatures de technologies avancées dans l’espace – d’autres planètes. « Nous avons démontré au cours des dernières années notre intérêt pour la question générale de la découverte de la vie ailleurs et de la découverte de la vie intelligente ailleurs en utilisant les outils de la science », relève Thomas Zurbuchen.
Ce dernier reconnait toutefois qu’il existe un certain « risque de réputation » à étudier les phénomènes aériens non identifiés. « Il est clair que dans un environnement scientifique traditionnel, parler de certaines de ces questions peut être considéré comme une vente ou comme une discussion sur des choses qui ne sont pas réellement de la science », a-t-il déclaré. « Je m’oppose avec véhémence à cela. Je crois vraiment que la qualité de la science se mesure aux résultats qui en découlent, mais aussi aux questions que nous sommes prêts à aborder. »
Déminer le sujet
Pour la NASA, rien n’indique d’ailleurs pour le moment que les OVNI soient d’origine extra-terrestre. David Spergel, l’astrophysicien de l’université de Princeton qui dirigera l’étude, explique que « la seule idée préconçue » qu’il a est que « nous devons être ouverts à l’idée que nous examinons plusieurs phénomènes différents ». « Il se peut que nous découvrions qu’une explication explique une série d’événements et qu’une autre explication en explique d’autres », relève ce dernier.
La NASA collaborera avec des gouvernements, des ONG, des entreprises et des civils pour recueillir les données pertinentes. Une fois l’étude terminée, toutes ses conclusions et les données connexes seront accessibles au public. « Ce n’est que la première étape », fait-on valoir du côté de la NASA, « déterminer quelles données peuvent être utilisées… L’une des choses que nous essayons de faire ici est de transformer un domaine pauvre en données en un domaine riche en données. »
L’agence pourrait par la suite aller de l’avant en déterminant quels outils, tels que l’IA et le machine learning, pourraient être utilisés pour collecter des données encore plus nombreuses et meilleures et les analyser toutes. Au-delà, l’un des objectifs de l’étude est de rendre les discussions scientifiques sur les OVNI plus acceptables socialement, explique David Spergel – en particulier parmi les aviateurs de la marine qui ont pu être témoins de ces phénomènes.
« Le simple fait d’en parler ouvertement devrait permettre d’éliminer une partie de la stigmatisation », a-t-il ajouté. « Cela permettra d’avoir accès à davantage de données et à davantage de rapports d’observations. »
Source : ZDNet.com
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