La Nouvelle-Zélande et l’Australie interdisent à leur tour TikTok sur les téléphones du gouvernement

La Nouvelle-Zélande et l’Australie interdisent à leur tour TikTok sur les téléphones du gouvernement


L’Australie a annoncé mardi 4 avril interdire aux membres de son gouvernement d’utiliser l’application chinoise TikTok sur leurs appareils professionnels, se ralliant à une série de décisions similaires dans les pays occidentaux en raison de craintes liées à la sécurité.

L’Australie est le dernier pays de l’alliance dite des « Five Eyes », qui rassemble les Etats-Unis et ses quatre plus proches alliés en matière de renseignement, à interdire TikTok aux membres de son gouvernement, après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Dans un avis sur la sécurité relatif à l’interdiction, le ministère de la justice affirme que TikTok présente « des risques importants pour la sécurité et la vie privée » en raison de la « collecte massive de données sur les utilisateurs », mais que des dérogations pourraient être accordées au « cas par cas » moyennant « les mesures de sécurité appropriées ».

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Menace d’interdiction globale

Au centre des craintes se trouve une loi chinoise de 2017 qui impose aux entreprises locales de remettre sur demande des autorités des données personnelles qui relèveraient de la sécurité nationale. Les Etats-Unis disent envisager une interdiction pure et simple de l’application sur le territoire américaine, une mesure qui fait l’objet de vifs débats. En France, le gouvernement a annoncé une interdiction de principe sur les téléphones professionnels de tous les fonctionnaires, au sein d’une interdiction plus large des applications « récréatives » dont les contours précis n’ont pas encore été établis.

La Chine a vivement réagi aux nouvelles mesures australiennes, appelant le pays à « respecter sincèrement les règles de l’économie de marché et les principes de la concurrence loyale, et à fournir aux entreprises chinoises un environnement commercial équitable, transparent et non discriminatoire », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères, tandis que le porte-parole australien de l’entreprise, Lee Hunter, a déclaré que TikTok ne transmettrait « jamais » de données au gouvernement chinois.

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Le Monde



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