L’affaire est pour le moins sérieuse : depuis le début de cette année, le San Francisco Board of Supervisors (Conseil de surveillance de la ville de San Francisco) étudie une demande épineuse émanant directement de la Police locale.
La SFPD demande ainsi une autorisation d’utiliser des armes sur les robots qu’elle exploite déjà à des fins de reconnaissance ou dans le cadre de négociations. L’objectif de la demande serait de permettre à ces robots de tirer sur les prévenus lorsque la situation s’impose.
San Francisco : vers des robots armés autorisés à tirer ?
Pour appuyer sa demande, la police précise que « Les robots ne seront utilisés comme une option de force létale que lorsque le risque de mort pour des citoyens ou officiers de police et imminent et qu’elle l’emporte sur toute autre option de force disponible ».
En clair, la SFPD veut disposer de son propre Robocop avec permis de tuer si nécessaire. Un premier comité des règles de San Francisco a approuvé le texte, mais c’est le conseil de surveillance de la ville qui doit désormais se prononcer.
Sans grande surprise, nombre de militants ont signifié leur indignation quant à une telle demande.
Le département de police de San Francisco dispose déjà d’une flotte de 17 robots pilotés à distance dont 12 fonctionnels et utilisés activement. Leur utilisation reste toutefois limitée et se résume à l’observation et à l’établissement de contact avec des victimes ou suspects considérés dangereux, ou lors d’appel à la bombe.