Lancée en 2019, l’Apple Card n’était évidemment qu’une première étape dans une offre de services financiers toujours plus complets offerts par Apple. Entre un abonnement pour accéder aux iPhone et un système de crédits pour des achats plus coûteux, le géant de Cupertino devraient lancer très prochainement de nouveaux services pour retenir ses utilisateurs dans son écosystème.
Apple a un petit problème : le prix moyen de ses iPhone est de plus en plus élevé, ainsi aucun de ses iPhone 14 n’est vendu en dessous de 1 000 euros. Mais le géant de Cupertino a une idée pour s’assurer que vous pourrez continuer à les acheter. Comme nous vous en parlions en septembre dernier, il devrait prochainement proposer un service d’abonnement auquel les utilisateurs pourront souscrire pour mettre la main sur les derniers modèles d’iPhone disponibles.
Selon Mark Gurman, de Bloomberg, le service devait être lancé en 2022… ou en 2023. Apple aurait prévu au départ de commercialiser sa nouvelle offre en parallèle des nouveaux iPhone 14, ce qui aurait été le moment parfait, mais a décidé de ne pas le faire et de le conserver dans ses cartons, pour l’instant. Car, le projet n’est pas du tout abandonné.
Les services financiers : une diversification complexe
Apple pourrait en fait l’avoir réservé le temps de mettre en place une offre financière plus large et plus complète. « S’étendre dans les services financiers est une des plus importantes voies de croissance d’Apple », écrit Mark Gurman, « mais c’est aussi une des plus difficiles ». Un effort complexe, par les changements et développements qu’il implique et par la multiplicité des apparences qu’il revêt. L’Apple Card, la carte de crédit du géant californien, lancée en 2019, est un bel exemple de cette diversification compliquée d’Apple. Toutefois, développée en partenariat avec Goldman Sachs Group, elle n’est, trois ans plus tard, disponible qu’aux Etats-Unis.
Au cours des huit derniers mois, avance le journaliste de Bloomberg, les projets du géant californien « se sont heurtés à des problèmes techniques et d’ingénierie qui ont abouti à des progrès lents et des objectifs ratés ». La création de la nouvelle plate-forme, qui sous-tendra ces différents services, semble extrêmement difficile. Car, au sein d’un projet nommé Breakout, en interne, Apple paraît vouloir développer ses propres technologies pour calculer les intérêts, le système de récompense, la vérification avant l’allocation des crédits -qui ne devrait pas avoir d’impact sur le montant des crédits alloués, leur approbation ou encore l’historique des transactions. Autant de points qui sont pour l’instant confiés aux partenaires d’Apple.
Apple Pay Later, en approche
Ces délais imprévus n’ont pas empêché Apple d’annoncer deux nouveautés : « Buy now, pay later », une sorte de programme de crédit différé et d’épargne, lié à l’application Cartes, et « Apple Pay Later », dévoilé en juin et qui devait être lancé en septembre, mais n’est toujours pas disponible. Toutefois, Mark Gurman précise que des progrès récents devraient permettre l’introduction de Apple Pay Later prochainement. En effet, depuis quelques mois, les salariés d’Apple ont accès à cette fonction dans le cadre d’un test grandeur nature. Par ailleurs, plus tôt ce mois, Apple aurait ouvert son programme à ses salariés des Apple Store, ce qui revient à créer un groupe de bêta testeurs de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Évidemment, Apple reste très précautionneux et aurait indiqué dans une note interne à ses employés qu’ils n’ont pas le droit de partager des captures d’écran ou de faire la démonstration de ses fonctions. Ils n’ont par ailleurs pas le droit de parler de ce service aussi bien en interne qu’en dehors d’Apple. Il semblerait que la participation à ce programme de bêta test soit soumise à un accord de non-divulgation, assez proche de ceux que la presse signe dans le cadre de tests sous embargo – et mieux vaut éviter de rompre cet accord.
Mark Gurman prend la peine de préciser que le test de l’Apple Card, en 2019, avait suivi un chemin identique. Les salariés d’Apple y avaient eu accès environ un mois avant son lancement officiel auprès du grand public. Le journaliste de Bloomberg pense que ce nouveau service pourrait être lancé en mars ou avril prochain.
D’autres projets déjà dans les cartons
En plus du service d’abonnement pour l’iPhone, Mark Gurman évoque également une extension du service Pay Later, baptisé Apple Pay Monthly Installments (autrement dit des paiements mensuels pour Apple Pay), qui aurait pour objectif de permettre aux utilisateurs des services du géant américain de réaliser des achats plus importants et de procéder au remboursement sur une plus longue période, avec des intérêts, bien entendu.
Néanmoins, ce complément de Pay Later pourrait n’être lancé que plus tard, une fois que le service de base a été mis à disposition et éprouvé.
Reste donc le service d’épargne qui semblait être prêt à être commercialisé en fin d’année dernière, puisque Goldman Sachs Group avait publié, en décembre, ces conditions générales d’utilisation. Mark Gurman ne donne pas plus d’informations à son sujet. Peut-être Apple fera-t-il un coup double et le lancera-t-il au côté de Pay Later.
La mise en place d’une offre financière plus complète s’inscrit totalement dans l’optique d’Apple d’offrir toujours plus de services à ses utilisateurs, pour les retenir dans son écosystème. Les services financiers sont, avec la santé, un des grands marchés où Apple cherche à prendre pied avec de plus en plus d’ambition. Toujours pour jouer un rôle de plus en plus important et incontournable dans nos vies.
Source :
Bloomberg