Plus fin, beaucoup plus puissant et enfin doté d’un écran OLED, le nouvel iPad Pro est un objet technologique à part, ce que confirme son prix. À y regarder de près, la nouvelle tablette d’Apple pourrait bien être l’un des produits les plus aboutis de la marque. Mais est-ce suffisant ? Car si la partie « hardware », autrement dit les caractéristiques techniques sont au rendez-vous, si le design a évolué et si l’écran est enfin passé à l’OLED, il y a une partie de l’équation, au moins aussi importante que le reste, qui elle n’a pas bougé : iPadOS.
Mais est-ce vraiment un souci ? L’iPad et sa fameuse puce M4 ne suffisent-ils pas à dépasser les quelques limites d’un logiciel qui pourrait évoluer dès les prochaines semaines ? En attendant la WWDC qui démarre le 10 juin et qui pourrait donner davantage d’arguments à la tablette d’Apple, nous avons décidé de tester l’iPad Pro de 13 pouces (2024), dans sa configuration la plus puissante. La plus chère également.
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Plus fin et plus léger que l’iPad Air
Dire de l’iPad Pro que c’est un bel objet est un euphémisme. À défaut d’être original (une tablette aura bien du mal à ressembler à autre chose qu’un rectangle de verre et d’aluminium), l’iPad Pro est un produit esthétiquement abouti. Fin, léger, doté d’un superbe écran, il vient, qui plus est, accompagné d’accessoires en option pensés dans la même veine. Sur ce point, Apple ne se contente pas de faire « du Apple ». Les ingénieurs de Cupertino ont réussi à faire se superposer deux dalles OLED (nous y reviendrons) et un châssis pour une épaisseur totale de 5,1 mm.
Comme souvent, cette impression est renforcée une fois que l’on tient l’objet en main. Le fameux « look and feel » est au rendez-vous. Et pour cause : comparée à sa précédente version de 12,9 pouces, la tablette d’Apple est plus légère d’environ 102 grammes (582 g contre 684 g auparavant). La perte de poids est donc conséquente et se ressent immédiatement une fois l’iPad Pro en main. Cette cure de minceur est d’autant plus impressionnante qu’elle permet à la tablette haut de gamme d’afficher un poids inférieur à l’iPad Air de 13 pouces, censé être un modèle de mobilité.
Ce design cache également un changement d’ampleur, qui ne saute pas aux yeux directement : la caméra frontale de l’iPad ne se situe plus sur le bord supérieur de l’écran, mais bien sur le flanc latéral, son plus grand côté. Autrement dit, les appels en FaceTime et autres visios n’ont l’obligation d’être passés en mode portrait. L’iPad Pro privilégie le mode paysage et ça tombe plutôt bien, c’est comme ça que la très grande majorité de ses utilisateurs s’en sert. Pourquoi ce changement n’intervient que maintenant ? À cette question, Apple n’apporte pas de réponse précise. Jusqu’ici, l’emplacement du Pencil, le stylet maison, était avancé pour expliquer qu’il n’était pas possible de loger dans le même espace un chargeur pour l’accessoire et un module caméra. Tour de magie technique ou manque d’honnêteté passé, difficile de trancher, mais le résultat est tout de même bénéfique pour l’utilisateur qui n’a plus besoin de jongler avec sa tablette pour faire une visioconférence.
Avec une telle finesse et un tel niveau de finition, le bilan design de l’iPad Pro pourrait être un sans-faute. Appelez-nous rabats-joie si l’envie vous en prend, mais il y a selon nous un aspect sur lequel Apple pourrait encore s’améliorer : les bordures. Celles-ci sont encore trop épaisses en comparaison de ce que peut proposer la concurrence, du côté de Samsung notamment. L’écran OLED de 13 pouces n’en pâtit pas, mais à plus de 2 500 euros, nous avons l’obligation d’être tatillons.
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L’écran : LA grosse sensation de l’iPad Pro
Si l’essentiel de la présentation de l’iPad Pro a été consacré à son SoC, le M4, il n’est pas selon nous l’argument le plus tranchant de cette tablette. Celui-ci se trouve finalement plus en surface, pour ne pas dire en face de nous. Le passage à l’écran OLED, maintes fois suspecté, aura finalement eu lieu cette année. Mais là encore, Apple n’a pas fait les choses comme tout le monde. Pour compenser la faible luminosité native de la technologie OLED, les ingénieurs de Cupertino n’ont pas travaillé sur la gestion de la chaleur comme le font les fabricants de TV. Ils ont opté pour une solution plus directe, mais aussi très étonnante : superposer deux dalles OLED l’une sur l’autre, ce qu’Apple nomme « tandem OLED ». Quant à l’écran, il faudra désormais l’appeler Ultra Retina XDR, rien que ça.
Sur ce point, quelques explications techniques paraissent nécessaires. La seconde dalle n’est pas uniquement utilisée pour son apport de lumière, les deux panneaux OLED, qui sont en réalité séparés d’un filtre ultra-fin pour améliorer la dissipation thermique, fonctionnent de concert et demandent donc une puissance de calcul qui tirerait pleinement profit des capacités du M4.
Qu’en est-il réellement ? Pour Apple, c’est assez simple, l’iPad Pro dispose très modestement de « l’écran le plus avancé au monde ». Et pour le 01lab ?
Le premier constat de notre labo concerne la structure de sous-pixels de cette double dalle OLED. Elle n’a en effet rien de classique dans la mesure où elle dévoile deux gros sous pixels bleus pour un sous pixel vert de taille moyenne et un rouge encore plus petit. La lumière étant générée principalement par les sous pixels bleus, on comprend les scores de luminosité très élevés annoncés par Apple (1 000 cd/m2 sur les contenus classiques et jusqu’à 1 600 cd/m2 en pic sur les contenus en HDR). Bonne nouvelle : les mesure du 01lab donnent les mêmes valeurs avec une luminosité moyenne établie à 995 cd/m2 et un pic lumineux flashé à 1619 cd/m2. Le contraste lui, OLED oblige, est qualifié d’infini. En résumé, cette luminosité importante permet à l’iPad Pro de compenser la faiblesse native de l’OLED, d’être très performant sur des contenus HDR même complexes et surtout d’être utilisable au soleil ou dans une pièce particulièrement lumineuse. Sur ce point l’iPad Pro M4 est vraiment étonnant.
Du côté de la colorimétrie, les performances sont également très intéressantes, mais pas au niveau auquel Apple nous a habitués jusqu’ici. En effet, que ce soit sur l’iPhone, l’écran mini-LED du MacBook Pro M2 ou l’écran OLED de son successeur, la colorimétrie mesurée par le 01lab a toujours été excellente. Sur l’iPad Pro 13 pouces (2024), le delta E 2 000 affiche un score de 3.78 qui est très bon en réalité, mais supérieur à 3, la valeur seuil à partir de laquelle l’œil humain est en mesure de constater une déviation colorimétrique.
Précisons également qu’Apple permet d’opter pour un écran à la finition mate, grâce à un revêtement nano-texturé proposé en option à 130 euros. Ceux qui ont en horreur les reflets disgracieux apprécieront.
En tout état de cause, l’écran OLED de l’iPad souvent réclamé, longtemps attendu, est un excellent atout pour la tablette haut de gamme d’Apple. Un argument qui nous semble même plus convaincant encore que la puce M4 lorsque la question de passer au nouvel iPad Pro se pose.
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Performances : M4 une puce surpuissante
C’est évidemment la star de ce nouvel iPad Pro, la puce M4 qui accompagne la tablette haut de gamme est la plus puissante du constructeur à ce jour. Dernière itération du SoC Apple Silicon, elle arrive six mois seulement après la puce M3 qui a d’abord débarqué sur les MacBook Pro et l’iMac avant de s’emparer du MacBook Air. Il s’agit en réalité d’une évolution de cette puce M3, puisqu’elle est toujours gravée en 3 nm par TSMC, mais selon un nouveau procédé du fondeur, le N3E. Cela permet à la M4 de mettre à l’œuvre 28 milliards de transistors (contre 25 milliards pour la M3).
Tout d’abord, il faut bien garder en tête qu’il existe deux versions du M4 sur le nouvel iPad Pro. La première à 9 cœurs (trois cœurs pour la partie performance et six cœurs basse consommation) est réservée aux versions dotées de 256 Go et 512 Go de stockage. Elles sont également limitées à 8 Go de mémoire vive. Les versions à 1 To et 2 To passent à 10 cœurs (1 cœur haute performance supplémentaire) et 16 Go de mémoire vive. C’est sur cette version, la plus puissante, qu’ont été réalisés les tests du 01lab.
Comme l’ont révélé les benchmarks de notre labo, le passage de la puce M2 directement à la M4 sans passer par la case M3 n’a pas été vain. Le gain en puissance et en performances est considérable. Avec Geekbench 6 qui évalue les performances du processeur (CPU), le gain est de 48 % en test monocœur et de 55 % en test multicœurs.
«
Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core Geekbench 6 Compute Score (GPU)
Comme nous l’avons souligné dans nos premiers tests de l’iPad Pro, les progrès sont notables, environ 20%, même lorsqu’on compare ce SoC avec la puce M3 du MacBook Air M3 que nous avons testé en mars.
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GFXBench 4K Aztec Ruins Vulkan (HT) Offscreen GFXBench 1440p Aztec Ruins Vulkan (High Tier) Offscreen GFXBench Car Chase GFXBench 1080p Car Chase Offscreen GFXBench T-Rex GFXBench 1080p T-Rex Offscreen
Apple iPad Pro 13 pouces 2024 47,6949 ips 107,919 ips 92,3683 ips 245,948 ips 119,981 ips 746,317 ips
Apple iPad Pro 12.9 Pouces 2022 86,058 ips 73,719 ips 192,31 ips 119,919 ips 783,387 ips
Il en va de même pour l’autre test de référence sur la partie graphique, GFXBench qui affiche des gains compris entre 25 % et 28 % selon les configurations.
Malgré cette débauche de puissance et la présence de deux dalles OLED, il y a un point sur lequel l’iPad Pro est tout simplement bluffant : la chauffe. En effet, même après plusieurs heures d’utilisation intense, y compris des séances de streaming vidéo, la galette ne produit pas de chaleur excessive, rien qui ne rende sa prise en main désagréable. C’est particulièrement étonnant dans la mesure où la tablette n’embarque aucun système de refroidissement ! Ça témoigne non seulement des prouesses des puces Apple Silicon en la matière (nous avions déjà fait ce constat sur les derniers MacBook), mais aussi du savoir-faire des ingénieurs de la marque qui ont réussi à caser dans un châssis nettement plus fin un SoC plus puissant et un système à double dalle plus exigeant sans grever l’autonomie.
En matières de performances pures, l’iPad Pro M4 de 2024 est un monstre tout simplement. Il n’a pas d’équivalent dans le monde des tablettes, si ce n’est son prédécesseur ou son alter-ego, le nouvel iPad Air M2 de 13 pouces. Sur ce point, Apple semble boxer dans sa propre division, bien au-dessus de la mêlée. Dès lors, la question qui se pose, c’est de savoir à qui s’adresse et qui a besoin d’un tel niveau de puissance. La réponse est sans doute dans le nom même de la tablette, les pros. Quant aux joueurs, qui auraient pu également être concernés par les prouesses de la puce M4, ils ne bénéficient pas d’une offre suffisante pour considérer l’iPad comme une plateforme de jeu. Malgré tous ses efforts, le service Apple Arcade n’est pas près de remplacer Steam. Les pros en auront donc pour leur argent, mais en dehors des génies du stylet, qui choisira un iPad Pro plutôt qu’un MacBook vendu quasiment au même prix ?
iPadOS ne sera jamais MacOS, dommage
Le constat est établi depuis plusieurs années maintenant. La partie matérielle de l’iPad progresse plus rapidement que son pan logiciel, le fameux iPadOS. Concrètement, à chaque nouvelle version, la tablette gagne en puissance, en finesse, en qualité d’écran, etc. En comparaison, iPadOS, lui, n’évolue que par petites touches, intégrant de-ci, de-là des fonctionnalités issues d’iOS ou quelques offrandes, comme Stage Manager, censées lui permettre de tenir la distance avec un MacBook.
La réalité est malheureusement quelque peu différente et même si les progrès d’iPadOS sont réels, ils n’en demeurent pas moins trop limités par rapport aux possibilités offertes par MacOS. En ce sens, la tablette haut de gamme peut à l’occasion remplacer un MacBook pour une tâche, mais malgré sa grande polyvalence et ses performances de haut vol, elle reste moins pratique lorsqu’il s’agit d’exécuter une série de tâches variées. Concrètement, l’iPad Pro est un excellent (et onéreux) compagnon lorsqu’on dispose déjà d’un outil de travail performant, comme un MacBook par exemple, il devient alors son extension et son prolongement le plus efficace, mais pas son remplaçant. Cela pourrait être amené à changer, mais pour que l’iPad Pro soit aussi efficace qu’un MacBook Air (alors même qu’il est plus cher), il faudra sans doute attendre une sacrée mue de la part d’iPadOS. Celle-ci pourrait intervenir assez rapidement, dès la prochaine WWDC en juin qui promet de faire la part belle à l’IA. D’ailleurs, l’intégration tardive de la puce M4 davantage armée pour le traitement de tâches liées à l’intelligence artificielle, irait dans ce sens.
Reconnaître les avancées considérables d’Apple sur la fiche technique de son iPad Pro n’empêche pas de constater que les efforts sont de moindre envergure sur son OS. C’est là que réside tout le paradoxe de l’iPad depuis quelques années et ce ne sont pas quelques milliards de transistors en plus ou quelques millimètres d’épaisseur en moins qui changeront la donne. Tant qu’iPadOS ne se rapprochera pas davantage de MacOS, la tablette d’Apple ne pourra pas remplacer ses PC portables. Mais est-ce véritablement le souhait du côté de Cupertino ?
Magic Keyboard et Pencil Pro : des accessoires qui donnent des ailes
Impossible de juger l’iPad Pro M4 sans prendre en compte ses deux fidèles compagnons, le clavier et le stylet, ou pour employer les termes exacts : le Pencil Pro et le Magic Keyboard. Ces deux-là sont proposés en option à respectivement 149 euros et 399 euros. Pour ce nouvel iPad Pro, Apple a décidé de changer ces deux accessoires par des versions aux capacités étendues. C’est notamment le cas du Pencil qui en dehors de l’inscription « Pro » est un parfait copier-coller de son prédécesseur. Pourtant, ce nouveau stylet dispose de deux atouts majeurs. Le premier est un retour haptique très utile. Le Pencil répond désormais au « squeeze », c’est-à-dire à une légère pression des doigts, pour ouvrir un nouveau panel d’options. Il est également capable de reconnaitre la rotation au niveau de la mine, ce qui là encore lui octroie quelques nouvelles possibilités. Pour l’instant, les applications capables de tirer parti de ces nouveautés sont assez peu nombreuses, charge aux développeurs de trouver les meilleures façons de les utiliser. Pour notre part, nous avons pu les exploiter essentiellement dans l’application GoodNotes avec des résultats assez probants. Le stylet produit désormais une légère ombre lorsqu’on survole l’écran, permettant ainsi à l’utilisateur de mieux juger de son inclinaison. Le Pencil Pro n’est certainement pas destiné à tous les utilisateurs d’iPad, mais les aficionados du stylet trouveront avec cette nouvelle version un accessoire à la hauteur de leurs attentes.
Le bilan est tout aussi positif en ce qui concerne le Magic Keyboard. Le clavier/étui de l’iPad Pro garde son format si réussi, mais évolue dans sa conception. Son nouveau châssis en métal lui offre un toucher plus agréable et l’ajout d’une rangée de 14 touches « fonctions » est également la bienvenue. Un trackpad légèrement plus étendu et enfin capable de retour haptique permet au Magic Keyboard de cet iPad Pro de se rapprocher de son objectif : se faire passer pour un clavier de MacBook. En effet, nous ne cessons de rappeler dans nos tests des ordinateurs portables d’Apple, que ce soit le MacBook Pro M3 de 2023 ou le MacBook Air M3 de 2024, à quel point leur clavier est une réussite. Sans atteindre ce niveau d’excellence, celui du Magic Keyboard fait presque aussi bien avec une course assez courte qui permet une frappe dynamique. Rétroéclairé, il est également conçu pour pouvoir travailler dans un environnement plus sombre. Enfin, on note qu’Apple a pensé aux moindres détails. Exemple : lorsqu’on passe en mode visionnage de séries, le Magic Keyboard s’éteint au bout de quelques secondes d’inactivité. C’est une bonne chose et pas seulement en matière d’autonomie. En s’éteignant, le clavier évite également les vilains reflets de lumière qui pourraient jurer sur la belle image de son écran OLED.
Plus léger, plus solide et plus agréable à utiliser que sa précédente itération, ce Magic Keyboard pour iPad Pro ne souffre en réalité que d’une tare : son prix. À 399 euros, l’accessoire qui permet de tirer profit des capacités bureautiques de l’iPad coûte… le prix d’un iPad classique.
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L’iPad Pro à l’usage : une semaine avec la tablette haut de gamme
Nous avons remplacé, le temps de notre test, notre MacBook Air (M2) de 13 pouces par le nouvel iPad Pro accompagné de son Magic Keyboard. La quasi-totalité de cet article a été écrite avec le dernier iPad d’Apple. Un essai d’une semaine ne permet évidemment pas de déterminer si un iPad Pro peut remplacer un MacBook, mais il fournit, à défaut de certitudes, de nombreux éléments de réponse.
Le premier concerne les capacités d’itinérance et de mobilité de l’iPad Pro. C’est sans doute l’un des paradoxes de la tablette d’Apple : le produit le plus fin que la marque ait jamais conçu, n’est pas toujours le plus facile à utiliser en mobilité. Sans son étui/clavier, l’iPad est un poids plume, d’une incroyable finesse, mais son utilisation s’en trouve fortement réduite. De fait, le Magic Keyboard devient un compagnon indispensable et pas seulement pour protéger son investissement. Certes, le poids de l’ensemble (tablette + clavier) a été considérablement réduit. Il est identique, en réalité, à celui de notre MacBook Air. Néanmoins, on pourrait toujours rétorquer qu’une tablette devrait être en principe plus légère que l’ordinateur qu’elle prétend remplacer.
- Poids MacBook Air (M2) 13 pouces : 1,24 kg
- Poids iPad Pro (M4) 582 g + Magic Keyboard (684 g) : 1,24 kg
Pour ceux qui aiment travailler avec l’ordinateur sur les cuisses, l’iPad est également moins pratique. La partie basse composée du clavier étant moins lourde que l’écran, la tablette bascule régulièrement vers l’arrière. Malgré son aspect plus pratique, l’iPad Pro doit donc être posé sur une surface plane pour garder son équilibre.
Là où l’iPad Pro s’est révélé nettement plus à l’aise que notre MacBook Air, c’est sur la consommation des médias bien sûr. Rien de mieux que le tactile pour naviguer sur une page internet à sa guise. Quant au visionnage d’une vidéo, sur une plateforme de streaming, il s’avère là encore plus efficace sur la tablette. Celle-ci ne s’encombre pas d’une encoche comme sur l’ordinateur portable et, surtout, elle profite à pleins tubes d’un écran OLED dont on a déjà dit tout le bien que l’on pensait. Même sur la partie audio, qui aurait pu être le point faible de l’iPad Pro, la tablette d’Apple s’en sort étonnement bien, ce qui rend les séances de « ciné à domicile » tout à fait agréables.
L’iPad Pro a également répondu à nos attentes pour des tâches un peu plus exigeantes que la simple bureautique. Ainsi, nous n’avons rencontré aucune difficulté sur du montage vidéo avec Final Cut, même sur des fichiers assez lourds (4K). Sur ce point, la puissance et la fluidité de la puce M4 sautent aux yeux. En revanche, la tâche se complique lorsqu’il faut se tourner vers plusieurs outils de travail différents et, comble de l’exercice, qu’il faut les utiliser simultanément. Sur ce point, l’iPad est, d’une part, dépendant de l’App Store et, surtout, bridé par les limites intrinsèques d’iPadOS. Stage Manager a fait des progrès depuis son arrivée, mais il n’est pas en mesure d’offrir la polyvalence permise par un MacBook.
Autonomie : une affaire de pro
Comme pour ses précédentes versions, l’iPad Pro M4 a fait de l’autonomie l’un de ses grands points forts. Sur ce point, les aptitudes des puces Apple Sillicon ne sont plus à démontrer et la M4 est à la hauteur de ses prédécesseurs, si ce n’est meilleure. Ainsi, Apple aurait réussi à augmenter la puissance de sa tablette sans augmenter sa consommation. Comment ? En misant, encore une fois, sur un système de refroidissement très performant. L’iPad Pro dispose d’un système spécifique qui lui permet de dissiper la chaleur de manière homogène sur l’ensemble de la tablette. À tel point que la chaleur générée serait réduite de 20 % par rapport au précédent iPad Pro.
En conséquence, l’autonomie de cet iPad Pro est encore une fois excellente. En utilisation polyvalente, notre iPad Pro a tenu près de 16 heures avant de flancher. À titre de comparaison, l’iPad Pro 12,9 pouces en M2 avait bouclé le même banc d’essai en 14 heures tout rond.
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