Les filiales française et belge d’Apple sont ciblées par une plainte de la République démocratique du Congo. Le pays reproche au constructeur d’exploiter des « minéraux de conflit », malgré ses dénégations.
Un nouveau front judiciaire s’ouvre pour Apple. La République démocratique du Congo (RDC) accuse l’entreprise en France et en Belgique d’utiliser des minéraux de conflit dans sa chaîne de production. Ce qu’on appelle aussi les « minéraux de sang » — l’étain, le tungstène, le tantale (« 3T ») et l’or — sont des ressources naturelles extraites de zones de guerre dont la vente finance les opérations de groupes armées.
Lourdes accusations contre Apple
En avril dernier, un groupe d’avocats mandatés par la RDC avait envoyé une série de questions à Tim Cook, ainsi qu’aux filiales française et belge du groupe. Ces représentants estiment que les affirmations du constructeur sur la vérification de l’origine de ces matériaux ne sont basées sur aucune preuve concrète et vérifiable.
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Apple n’achète pas directement ce type de matériaux, ce sont ses fournisseurs qui vendent ensuite leur production à Apple. Le groupe américain réalise des audits réguliers, et l’an dernier il déclaraitqu’« aucune des fonderies ou raffineries de minerais 3T ou d’or dans sa chaîne d’approvisionnement n’avait financé ou bénéficié à des groupes armés en République démocratique du Congo ou dans les pays voisins ».
Les accusations de la RDC s’appuient sur un rapport pour le moins troublant concernant l’exploitation supposée de minéraux de conflit dans les appareils Apple. Le dossier est désormais entre les mains de la justice. Il reviendra aux deux pays, choisis par les avocats pour leur diligence dans les dossiers consacrés à la responsabilité des entreprises, de décider s’ils veulent instruire les plaintes.
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Source :
Reuters