À destination de la Lune et pour se poser à proximité de son pôle Sud, la mission spatiale russe Luna-25 a échoué dans cette entreprise. Le 19 août dernier et après un allumage des moteurs pour se mettre en orbite idoine avant l’alunissage, il y a eu une perte des communications avec l’atterrisseur.
» Il était prévu d’émettre une impulsion pour former son orbite elliptique de pré-alunissage. Vers 14h57, heure de Moscou, la communication avec Luna-25 a été interrompue « , avait indiqué l’Agence spatiale russe.
Quand Luna-25 était en encore orbite lunaire (source : Roscosmos)
» Selon les résultats de l’analyse préliminaire, en raison de l’écart entre les paramètres réels de l’impulsion et les paramètres calculés, l’engin spatial s’est déplacé vers une orbite non calculée et a cessé d’exister à la suite d’une collision avec la surface de la Lune « , avait ajouté Roscosmos.
La Russie minimise l’échec de Luna-25
La perte de Luna-25 a été un cuisant échec pour la Russie et son programme spatial, même si la probabilité de réussite avait été évaluée à environ 70 % par le patron de Roscosmos. Depuis 1976 et le succès de Luna-24, la Russie (l’URSS à l’époque) n’avait plus tenté une mission lunaire.
Alors que l’Inde vient d’enregistrer un succès de prestige avec sa mission Chandrayaan-3 sur la Lune, une commission spéciale interministérielle russe doit apporter des explications sur l’échec de Luna-25 et l’incident ayant entraîné sa perte.
D’ores et déjà, la Russie minimise ou du moins relativise l’échec de Luna-25. » Ce n’est pas une raison pour désespérer, ni pour s’arracher les cheveux. C’est une raison supplémentaire pour analyser les causes (de l’échec) et les éliminer la prochaine fois « , a déclaré Dmitri Peskov.
Des ambitions lunaires avec la Chine
Selon le porte-parole de la Russie, » le plus important est de poursuivre le programme spatial russe unique. » L’exploration de la Lune en fait toujours partie. » Nos projets sont très ambitieux et leur mise en œuvre se poursuivra. «
Dans le cadre d’une collaboration avec la Chine, la Russie envisage notamment une station qui serait en orbite lunaire ou sur le sol lunaire.