Depuis le cosmodrome Vostotchny au sud-est de la Sibérie, une fusée russe Soyouz a décollé à 8h10 heure locale (vendredi 1h10 heure de Paris). Un succès pour le lancement de la mission Luna-25, avec à bord un atterrisseur d’une masse de 800 kg qui devra se poser sur la Lune.
C’est la première fois depuis 1976 et Luna-24 que la Russie – au temps de l’Union soviétique – lance un engin spatial vers la Lune. Pour le moment, la sonde Luna-25 a été injectée sur une orbite de transfert lunaire. Une insertion en orbite lunaire polaire à 100 km d’altitude aura lieu d’ici quatre jours et demi à cinq jours et demi.
Après quelques jours en orbite lunaire et une diminution progressive de l’altitude, l’ambition est d’effectuer un alunissage en douceur à proximité du pôle Sud de la Lune, au cratère d’impact Boguslawsky sur la face visible de la Lune.
Un tel événement pourrait être concomitant (voire un peu avant) de la tentative de l’Inde avec la mission Chandrayaan-3 (atterrisseur et rover), également dans la zone du pôle Sud de la Lune.
Une future collaboration avec la Chine pour la Lune
Sur la Lune, l’atterrisseur de la mission Luna-25 de la Russie a une durée de vie prévue d’un an. Il permettra d’étudier la composition du régolithe polaire, le plasma et la poussière de l’exosphère polaire lunaire.
Néanmoins, il s’agit avant tout pour la Russie de renouer avec un passé et se réhabituer à se poser sur la Lune. Seulement la Russie, les États-Unis et la Chine ont pour le moment réussi un alunissage contrôlé.
Outre la portée symbolique, la Russie cherche aussi à se positionner dans le cadre d’une collaboration avec la Chine pour une future mission lunaire cette fois-ci habitée.
À souligner que le lancement de la mission Luna-25 a pris énormément de retard pour la Russie, à la lumière des difficultés qui ont touché l’Agence spatiale russe. Elle se fait sans le concours de partenaires occidentaux.
N.B. : Source image du décollage de Luna-25 : Roscosmos (YouTube).