La SNCF constitue un “acteur incontournable de la tech dans le secteur des transports” selon son président Jean-Pierre Farandou. Le salon VivaTech est notamment l’occasion pour le groupe d’en faire la démonstration.
A l’image d’autres grands industriels, l’entreprise investit également dans l’intelligence artificielle, y compris générative comme au travers du projet SNCF Groupe GPT.
Et le transporteur entend bien accroître sa maîtrise dans ce secteur.
Combiner recherche opérationnelle et IA
A cette fin, la SNCF s’associe à l’Ecole polytechnique afin de créer une nouvelle chaire d’enseignement et de recherche. Celle-ci a pour thème central l’intelligence artificielle et l’optimisation pour les mobilités. La chaire vise en particulier à combiner recherche opérationnelle et IA.
L’initiative est présentée comme “un projet stratégique pour les deux partenaires”. Elle leur permettra ainsi de “mobiliser les élèves ingénieurs de l’École polytechnique sur les enjeux de la mobilité durable.”
La direction de la chaire est confiée à Sonia Vanier, professeure du département d’informatique de l’école et chercheuse au Laboratoire d’informatique. Pour faire avancer les travaux de recherche en IA, la chaire financera le recrutement et la formation de chercheurs, doctorants, postdoctorants et d’ingénieurs.
Formation d’experts en IA pour les transports
Mais pour prétendre à des financements, leurs travaux devront spécifiquement porter sur l’intelligence artificielle et l’optimisation des réseaux de transport. Le champ est vaste puisqu’il couvre la conception de solutions basées sur l’IA pour l’amélioration de la qualité de service des transports publics.
Sont aussi concernés les développements destinés à optimiser le transport de marchandises et encourager le recours aux mobilités plus durables. Derrière ces finalités génériques, on retrouve l’optimisation des infrastructures et de la fiabilité des matériels via la maintenance prédictive.
Planification des tâches de maintenance des voiries, prévision des dates de travaux pour minimiser leur impact sur le trafic, ou encore prédiction des retards et de leurs répercussions pour améliorer l’information des voyageurs, constituent d’autres axes de recherche en IA.
SNCF veut approfondir sa maîtrise de l’intelligence artificielle
Pour la SNCF, ces travaux de R&D sont l’opportunité “de mobiliser les compétences d’une équipe pluridisciplinaire” associant chercheurs de polytechnique et ses propres ingénieurs. L’entreprise publique peut aussi en attendre la formation de futurs ingénieurs.
Son président voit en outre dans le partenariat avec l’école un moyen pour le groupe d’approfondir sa maîtrise de l’intelligence artificielle. Cette ambition est d’ailleurs partagée par le Crédit Agricole, autre acteur associé à polytechnique dans la création d’une chaire.
Certifié LNE et titulaire de la labellisation Labelia, Crédit Agricole inaugurait quelques mois plus tôt une chaire internationale dédiée à l’intelligence artificielle de confiance et responsable. Le but : concevoir de nouvelles approches pour exploiter au mieux la puissance des IA tout en prévenant les risques.