La sonde Voyager 2 évolue à travers l’espace depuis bientôt 46 ans et elle constitue actuellement le programme spatial toujours en activité le plus long. La sonde a été lancée en le 20 aout 1977 et elle a officiellement dépassé la zone d’influence du soleil.
Située à plusieurs milliards de kilomètres de notre Terre, Voyager 2 commence malgré tout à montrer des signes de vieillesse : son générateur électrique (un générateur thermoélectrique à radioisotope) commence à faiblir, il faut dire que la mission n’était à la base pas prévue pour durer aussi longtemps.
Voyager : les missions les plus longues de l’histoire de la NASA
Les sondes Voyager devaient initialement profiter d’un alignement planétaire idéal pour aller faire le tour de plusieurs planètes de notre système, notamment Jupiter, Saturne, Neptune et certaines lunes… En fin de mission, la NASA a décidé d’orienter les deux sondes afin qu’elles quittent l’héliopause et soient ainsi les premières sondes à explorer le vide interstellaire, les zones complètement vides qui séparent les systèmes solaires et qui ne sont soumises à aucune influence d’étoile ou autre corps céleste.
Voyager communique ainsi régulièrement avec la Terre pour renvoyer des données télémétriques. Au sol, on cherche à réduire la consommation des différents instruments de la sonde afin de prolonger autant que possible la mission. En conséquence, des instruments prévus pour la mission d’observation initiale ont été éteints.
Un piratage pour une mission prolongée jusqu’en 2029
Pour améliorer l’autonomie de la sonde spatiale, la NASA a mis en place un nouveau plan d’alimentation qui exploite une fonction de secours jamais utilisée jusque là. Il aura fallu déployer une mise à jour qui vise à pirater le micrologiciel pour permettre de réorienter certaines fonctionnalités afin de parvenir à stabiliser les tensions dans les systèmes de la sonde.
Grâce à ce piratage, la NASA estime qu’il est désormais possible de maintenir en état de marque quatre instruments scientifiques sur la sonde : le détecteur de rayons cosmiques, le spectromètre à plasma faible énergie, le détecteur de plasma ainsi que le magnétomètre, autant d’outils qui vont permettre de mesurer l’environnement de la sonde.
Ce nouveau plan d’alimentation pourrait permettre à Voyager 2 de continuer à évoluer dans l’espace jusqu’en 2029, soit trois années de plus que les estimations précédentes. Le succès rencontré par la mise à jour est tel que la NASA envisage désormais de la déployer sur Voyager 1 prochainement.