Alors que les cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline actuellement à bord de la Station spatiale internationale (ISS) se préparaient pour une sortie dans l’espace, cette dernière a été annulée à cause d’une fuite.
Selon l’Agence spatiale russe Roscosmos, la fuite provient bel et bien du système de refroidissement du vaisseau Soyouz amarré à l’ISS via le module Rassvet. Elle pourrait être en rapport avec l’impact d’une micrométéorite.
La fuite a été détectée pour la première fois le 15 décembre à 00h45 GMT, lorsque des capteurs de pression de données dans la boucle de refroidissement ont remonté des valeurs basses. D’après l’analyse des données et des caméras de l’ISS, la majorité du liquide de refroidissement est partie en un peu plus de 6 heures.
Des informations rassurantes
Les contrôleurs de vol de Roscosmos ont effectué un essai des propulseurs du Soyouz MS-22 le 16 décembre avec l’obtention de résultats nominaux. Les évaluations de plusieurs systèmes se poursuivent. L’Agence spatiale américaine Nasa rapporte que les températures et l’humidité à l’intérieur du vaisseau Soyouz sont pour le moment dans des limites dites acceptables.
D’après Roscosmos, la température dans l’espace de vie du vaisseau Soyouz est de 30 °C. Elle est maintenue grâce au segment russe de l’ISS. Qualifié de léger, le changement de température n’est pas considéré critique, que ce soit pour les équipements ou l’équipage.
La sortie extravéhiculaire annulée la semaine dernière devrait avoir lieu mercredi prochain. Elle a pour objectif de déplacer un radiateur du module Rassvet vers le module scientifique russe Nauka de l’ISS, avec l’aide du bras télémanipulateur européen.
L’intégrité du vaisseau Soyouz sous surveillance
Le vaisseau spatial Soyouz MS-22 a transporté vers l’ISS les cosmonautes russes Sergueï Prokopiev et Dmitri Peteline, ainsi que l’astronaute américain Frank Rubio. Il avait décollé depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan en septembre dernier.
Le Soyouz MS-22 doit ramener sur Terre ces mêmes passagers en mars 2023, à l’issue d’une mission d’une durée habituelle de six mois. La question demeure désormais de savoir s’il en sera effectivement capable.