À environ 1 350 années-lumière de nous, la nébuleuse d’Orion est un objet céleste qui peut toutefois être visible à l’œil nu depuis l’hémisphère nord et dans des conditions propices sans pollution lumineuse. Mais avec le télescope spatial James Webb, c’est du grand spectacle.
Grâce au télescope spatial James Webb (JWST), des images spectaculaires de la nébuleuse d’Orion située dans la constellation éponyme ont été obtenues par une équipe de scientifiques, dont des scientifiques français et canadiens.
Les images sont bien plus détaillées que ce qu’a permis le télescope spatial Hubble. Cela tient aux capacités du JWST d’observer dans la lumière infrarouge du cosmos, et ainsi de passer outre des couches de poussières.
Une proche pouponnière d’étoiles
» Le cœur des pouponnières d’étoiles, comme la nébuleuse d’Orion, est obscurci par de grandes quantités de poussières. Impossible de l’observer en lumière visible « , peut-on lire dans un communiqué de presse commun. Il a été publié par le CNRS et l’Université Paris-Saclay.
La nébuleuse d’Orion est présentée comme » la pouponnière d’étoiles la plus riche et la plus proche du Système solaire. » Cet environnement serait similaire à celui qui a vu naître notre Système solaire il y a plus de 4,5 milliards d’années. D’où l’intérêt de l’étudier comme s’y attache l’équipe PDRs4All (Photodissociation Regions for All), et plus globalement afin d’enrichir le savoir sur la formation des systèmes stellaires et planétaires.
Beaucoup de travail en perspective
» Nous sommes stupéfaits par les images à couper le souffle de la nébuleuse d’Orion. Nous avons commencé ce projet en 2017. […] Ces nouvelles observations nous permettent de mieux comprendre comment les étoiles massives transforment le nuage de gaz et de poussières dans lequel elles sont nées « , a déclaré l’astrophysicienne Els Peeters de l’Université Western Ontario (Canada).
Els Peeters souligne que de jeunes étoiles massives émettent de grande quantités de rayonnement ultraviolet dans le nuage qui les entoure encore, modifiant leur forme et composition chimique. » On ne sait pas encore exactement comment cela fonctionne, ni comment cela affecte la formation ultérieure des étoiles et des planètes. «