A la lecture du rapport, et bien que les offres SVOD demeurent les abonnements les plus détenus par les 2.345 participants de l’étude, plusieurs éléments laissent penser que le pic de la popularité des offres de streaming payant a été atteint :
- d’abord parce que 63% des répondants disposent d’au moins une offre à un service SVOD, contre 65% lors de la précédente vague ; preuve d’un léger reflux ;
- ensuite parce que la tendance inflationniste des abonnements pourrait conduire les répondants à se désabonner en cas de nouvelle hausse. En effet, plus d’un répondant sur deux serait tenté de se désabonner en cas d’augmentation du tarif de son abonnement de 10% sans contrepartie.
L’étude de BearingPoint zoome sur quelques services de SVOD qui seraient moins en vogue comme Paramount + qui a perdu 10 points par rapport à la précédente vague, Netflix qui en perd 5 et Canal+ qui en perd 6. Toutefois ces services sont fortement ancrés dans les usages puisque 26% des des répondants détenant un abonnement à Canal+ déclarent l’utiliser plusieurs fois par jour ; 21% pour Netflix et 6% pour Paramount +.
L’étude met de manière évidente le leadership des offres SVOD dans les foyers, puisque les 3 offres les plus répandues sont Netflix, Prime video et Disney+, devant Canal+. BearingPoint souligne par ailleurs que parmi ces services, deux sont considérés comme indispensables, avec plus de 20% de leurs abonnés qui les considèrent comme leur abonnement le plus indispensable : Netflix (53%) et Canal+ (37%), les autres services étant considérés comme complémentaires : Amazon Pass L1 (19%) ; Amazon Prime Video (16%) et Disney+ (10%).
Pour les services de SVOD, le combat contre le repli de leur taux de pénétration dans les foyers passe actuellement par l’accélération de leur offre avec publicité (après les hausses de prix de 2023 et la fin du partage de compte), et par la conquête de nouveaux abonnés plus âgés, segment où ils sont le moins représentés (37% des plus de 65 ans déclarent être abonnés à Netflix). L’arrivée de Max le 11 juin en France reste néanmoins un élément de dynamique du marché de la SVOD. C’est donc en 2025 que les arbitrages se feront dans les ménages.