La taxe streaming, que le gouvernement a fini par imposer aux plateformes musicales, ne rapportera pas autant que prévu cette année. Le bénéficiaire de cette manne, le Centre national de la musique, rassure toutefois en indiquant que « le rythme de croisière » sera atteint en 2025.
Un résultat « assez sensiblement inférieur » aux projections : c’est ainsi que le président du Centre national de la musique (CNM), Jean-Philippe Thiellay, a qualifié le produit de la taxe streaming pour cette année. Devant la commission culture du Sénat, il a tiré un premier bilan de ce dispositif mis en place le 1er janvier.
Financer des actions en faveur des artistes
« Le CNM a encaissé 7,1 millions d’euros et nous serons, sans beaucoup d’hésitation, à 9,3 millions d’euros en fin d’année car il y a des versements mensuels qui sont maintenant à peu près stables », a-t-il expliqué. Bien loin des 15 millions budgétés à l’origine, mais Jean-Philippe Thiellay assure que l’objectif sera atteint en 2025 le temps de prendre « le rythme de croisière ».
Depuis le début de l’année, les plateformes de streaming musical (gratuites et payantes) sont tenues de verser 1,2 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France. Le démarrage a été lent en raison du plancher d’imposition à 20 millions d’euros de chiffre d’affaires qui fait que « pendant plusieurs mois ces entreprises n’atteignent pas ce plancher ». Le président du CNM a tenu à rappeler que cet argent ne servait pas à financer le fonctionnement de l’établissement, mais des actions en faveur des artistes.
Cette nouvelle taxe a été décidée au forceps par le gouvernement après des débats pour le moins houleux avec les principaux intéressés. Pour protester, Spotify n’y est pas allé avec le dos de la cuiller, en réduisant ses investissements en France, et en augmentant les prix.
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Source :
AFP