Après une belle année 2023 qui lui a permis d’écouler 1,8 million de véhicules électriques, le constructeur Tesla a averti que 2024 serait plus compliquée. Exit la promesse d’une croissance annuelle des livraisons de 50%, il faudra se contenter de beaucoup moins cette année.
L’avertissement a été exprimé dans le cadre de la présentation de ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2024 qui révèlent que si les volumes ont pu être maintenus grâce à des séries de baisses de prix sur différents marchés, cela a eu des conséquences sur les revenus et la rentabilité de l’entreprise.
Elon Musk, patron de Tesla, a souligné que la firme se trouvait à un moment charnière, après le pic du succès des Model 3 et Y et avant l’arrivée de nouvelles générations de véhicules électriques qui ne seront lancées qu’en 2025.
2024, une difficile année charnière
Entre ces deux cycles, il faudra donc faire contre mauvaise fortune bon coeur et préparer des moyens de production complexes tout en introduisant une nouvelle plate-forme capable de faire exister un véhicule électrique de 25 000 dollars.
Cet état d’entre-deux, à un moment où les constructeurs chinois mènent une offensive de grande ampleur pour se sortir de la saturation de leur marché national, tend à inquiéter les investisseurs.
Le cours en Bourse de Tesla a ainsi chuté de 9% après l’annonce du bilan financier tirmestriel, effaçant quelque 50 milliards de dollars de capitalisation boursière en quelques heures.
Incertitude sur les trimestres à venir
La valeur de l’action Tesla est entré dans une phase de décroissance depuis le début de l’année et les prévisions d’Elon Musk n’ont pas vraiment rassuré, au moins pour le court terme.
La crainte de nouvelles baisses de prix pour résister au constructeur chinois BYD mais aussi à une montée plus générale de la concurrence alors que le marché de l’électrique montre lui-même des signes de ralentissement sur certains marchés risquent d’impacter un peu plus la rentabilité de Tesla dans les trimestres à venir.
Les analystes notent que cette rentabilité, tout en étant bien au-dessus des grands groupes high-tech, tend à s’effriter et à se rapprocher des standard des marchés. Dans le même temps, les short sellers, qui parient sur la baisse du cours de Tesla, sont à la fête depuis le début de l’année en ayant engrangé 3,5 milliards de dollars, note Reuters.