Nous en savons davantage sur la version d’entrée de gamme de l’excellent Renault Scénic électrique. Mauvaise nouvelle, elle sera privée de l’un de ses meilleurs atouts. Du côté de Renault, ce genre de pratique douteuse commence à devenir une (mauvaise) habitude.
Décidément, Renault ne fait pas de cadeau à ses clients les moins dépensiers. Le constructeur souvent pointé du doigt pour sa politique d’options assez nébuleuse pourrait encore une fois susciter une grosse déception avec son dernier modèle : le Renault Scénic E-Tech électrique. Cette fois, contrairement à la R5 E-Tech, la volonté de réaliser quelques économies ne porte pas sur la batterie, mais sur la partie logicielle et sans doute sur l’un des éléments les plus réussis de la nouvelle version du SUV : le planificateur d’itinéraire. Explications.
Il est très commun dans l’industrie automobile qu’un même modèle ne dispose pas d’un niveau d’équipement identique entre sa version la plus accessible et, disons, sa finition premium. Sur une voiture électrique, ce qui change, en plus de la puissance du moteur et de la capacité de la batterie, ce sont le plus souvent les matériaux utilisés dans l’habitacle ou certains détails cosmétiques. La taille des écrans peut également être concernée tout comme la présence ou non de certaines aides à la conduite. Dans le cas du Scénic E-Tech Electric, ces variations entre la version à 39 990 et celle à 45 990 euros existent. Jusqu’ici rien d’illogique.
1 000 euros pour bénéficier du planificateur d’itinéraire
De fait, sur la version la plus accessible, il y a bien une batterie plus compacte (60 kWh conte 87 kWh pour les autres), la motorisation la moins puissante (125 kW contre 160 kW), des plus petites jantes de 19 pouces (contre 20’’ pour les finitions supérieures), un système de recharge rapide limité à 130 kW (contre 150 kW), mais aussi et surtout un écran plus petit. Sur le Scénic à moins de 40 000 euros, c’est un système OpenR basé sur un écran de 9 pouces qui est embarqué en lieu et place de l’écran vertical de 12 pouces que nous avons pu essayer. Renault aurait pu arrêter là le jeu des 10 différences, mais la marque au losange a choisi de faire une économie de plus sur ce qui est, paradoxalement, l’une de ses plus fortes réussites. Alors même qu’il embarque le même OS (Google Automotive) dans toutes ses versions, celle vendue à 39 990 euros ne sera pas capable d’exécuter le planificateur d’itinéraires disponible sur Google Maps.
Lire : notre essai du Scénic électrique de Renault : la meilleure alternative au Tesla Model Y ?
C’est d’autant plus dommage, que comme nous le soulignions dans notre essai du Scénic électrique, ce simulateur de trajet et de recharges est l’un des tous meilleurs du marché, et sans doute le seul capable de tenir la comparaison avec le système concurrent de Tesla. Précis, capable de s’adapter aux changements d’itinéraire et personnalisable, ce planificateur est également censé s’améliorer avec le temps. En effet, Google et Renault prévoient que dans une prochaine mise à jour celui-ci pourra être capable d’ajouter de nouveaux éléments tels que la météo ou la topographie pour affiner ses prévisions de consommation. Tout cela, le propriétaire du Scénic électrique le moins cher ne l’aura pas. Du moins, il ne l’aura pas sans remettre la main à la poche, car cette option existe, elle porte le nom de « pack navigation » et est affichée à 1 000 euros. Ce tarif interroge dans la mesure où il ne fait qu’ajouter un chargeur à induction et une fonctionnalité dans Google Maps…
Le futurs propriétaires de Scénic électrique d’entrée de gamme pourront au moins se consoler. Contrairement aux acheteurs de la R5 électrique à moins de 25 000 euros privés de charge rapide, leur limitation, elle, ne sera pas rédhibitoire.
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