Une nouvelle commune française vient d’être victime d’une attaque par rançongiciel. Comme l’indique la ville d’Ozoir-la-Ferrière sur sa page Facebook, la collectivité a été victime d’une tentative d’extorsion informatique durant le week-end du 9 et 10 décembre, qui a également touché la communauté de communes Les Portes Briardes.
Cette attaque par chiffrement de données, à l’ampleur et à l’origine inconnue, ne s’est pas, en l’état des constatations, accompagnée d’une fuite de données. La ville d’Ozoir-la-Ferrière, qui compte environ 20 000 habitants, a déposé plainte. La collectivité de Seine-et-Marne est également assistée d’un prestataire spécialisé.
Services numériques plus opérationnels
De manière assez classique, la ville a dû fermer ses systèmes d’information. “Par mesure de sécurité, tous les ordinateurs, copieurs et points d’accès wi-fi ont été déconnectés de l’extérieur, mais aussi en interne, afin de circonscrire l’attaque et éviter sa dispersion. Les services numériques ne sont donc plus opérationnels”, précise la commune.
Comme le rapporte Le Parisien, la crise informatique s’est invitée au menu du dernier conseil municipal il y a quelques jours. L’opposition municipale s’est ainsi inquiétée d’informations arrivant au compte-goutte et a souligné la concomitance de l’attaque avec le le lancement du recrutement du nouveau responsable de son système d’information. Une élue de la ville a enfin remarqué que les adresses Gmail mises en place dans l’urgence n’étaient pas “très sécurisées”.
Dix incidents par mois en moyenne
Selon le décompte du site Numerama, une trentaine de collectivités françaises ont été victimes d’attaques informatiques en 2023. Dans un rapport récent, le centre gouvernemental de veille, d’alerte et de réponse aux attaques informatiques avait signalé une moyenne de dix incidents par mois affectant des collectivités entre janvier 2022 et juin 2023.
Soit 17% des cas traités par le cyber-pompier français sur cette période. Quarante deux incidents avaient affecté un département et douze des régions, des chiffres “élevés”, avait remarqué alors l’Anssi.