Dans un effort pour faciliter l’accès aux véhicules électriques, qui seront dans quelques années les seuls autorisés à rouler, le gouvernement travaille sur une proposition de leasing social qui doit assurer un accès à ce nouveau segment à un tarif abordable.
C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron mais sa mise en oeuvre reste à faire. Le gouvernement ne cachait pas la nécessité de préparer le projet et de le tester localement avant de le déployer plus massivement.
Si le prix des véhicules électriques reste élevé et peut imposer d’abaisser son accès au moins pour les ménages les plus fragiles, il ne faudrait pas que le dispositif déstabilise le marché naissant.
Un dispositif qui sera bien lancé cette année
Sur Franceinfo, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a indiqué que la promesse d’une voiture électrique à 100 € / mois en leasing était toujours d’actualité et qu’elle serait concrétisée dans l’année.
Le ministre souligne que le dispositif doit être « paramétré en 2023 » avant de pouvoir lancer les premières réservations, ce qui devrait intervenir en fin d’année. L’offre de leasing social s’adressera donc en priorité aux ménages modestes mais le plafond de revenus n’est pas encore décidé.
Le système de location longue durée devra également privilégier les véhicules d’origine européenne, dans un contexte où les marques étrangères sont en train de prendre l’ascendant.
L’enjeu des bornes de recharge électrique
En parallèle, le même Christophe Béchu a rappelé que l’objectif des 100 000 bornes de recharge électrique sur le territoire, manqué fin 2022, sera bientôt effectif. Même si cela reste insuffisant pour accompagner l’essor des ventes, l’effort est également porté sur le déploiement de bornes de recharge rapides, encore rares sur les réseaux.
Tout ceci prépare l’évolution du marché automobile avec la multiplication des zones ZFE (Zones à faibles émissions) et surtout l’arrêt des ventes de véhicules thermiques neufs d’ici 2035, comme voulu par la Commission européenne, tandis que les poids lourds et les bus auront jusqu’à 2040 pour réduire de 90% leurs émissions polluantes.