La Commission européenne étudie de près un accord publicitaire passé entre Meta, la société mère d’Instagram, et Google, propriétaire de YouTube. Les deux géants américains avaient conclu un partenariat qui visait à diffuser sur YouTube une campagne publicitaire faisant la promotion d’Instagram. Problème : la publicité devait viser les utilisateurs mineurs de YouTube, en violation des règles de Google qui interdisent normalement tout ciblage des moins de 18 ans.
Google, propriétaire de YouTube, et Meta, la maison mère d’Instagram, de WhatsApp et de Facebook, sont dans le collimateur de la Commission européenne. Selon le Financial Times ce mardi 10 décembre, Bruxelles serait en train d’étudier l’accord publicitaire conclu entre les deux géants du numérique. L’objectif de ce contrat était de diffuser sur YouTube, propriété de Google, une série de campagnes publicitaires faisant la promotion d’Instagram, l’un des réseaux sociaux de Meta, auprès des adolescents.
Or, des employés de Google auraient aidé le groupe de Mark Zuckerberg à contourner les règles d’utilisation de sa propre plateforme de partage de vidéos, YouTube, expliquaient nos confrères en août dernier. Le géant de la publicité en ligne restreint la personnalisation des publicités de ses utilisateurs mineurs.
Des demandes d’informations de Bruxelles
Mais une exception aurait été faite pour Meta. Des salariés de Google auraient permis au groupe de Mark Zuckerberg d’envoyer des publicités pour Instagram à des utilisateurs étiquetés comme « inconnus » dans son système. En pratique, ce groupe était, en fait, composé de jeunes de moins de 18 ans. Le fait d’étiqueter ces utilisateurs comme inconnus était un moyen de « contourner » les mesures de protection mises en place par Google.
Résultat, Bruxelles aurait demandé, en octobre dernier, à Alphabet, la maison mère de Google et de YouTube, de rassembler « des données, des présentations, des discussions internes et des emails » évoquant ces campagnes publicitaires. On ne sait pas pour l’instant si Bruxelles a décidé d’aller plus loin et d’ouvrir une enquête formelle, ajoute le quotidien britannique.
Si le partenariat semble avoir été avorté, Google a rappelé qu’il avait « organisé des formations internes actualisées pour (s’)assurer que (les) équipes de vente restaient au fait des politiques et des protections techniques » du groupe. « Les mesures que nous avons prises pour protéger les adolescents, comme l’interdiction de la personnalisation des annonces, sont à la pointe du secteur et continuent de fonctionner », a poursuivi Google, dans un communiqué cité par le Financial Times.
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