L’administrateur de la chaîne Telegram douteuse Fast scama condam …

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Trois ans de prison, dont deux ans avec sursis, et une amende de 50 000 euros, dont 30 000 euros avec sursis. Les juges de la 13e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris viennent de rendre leur décision dans l’affaire “Fast scama”. Le procès de l’administrateur du channel Telegram éponyme avait eu lieu à la mi-juin.

Ce jeune homme de 26 ans vivant en Corse avait été arrêté à la suite d’une enquête de la brigade de lutte contre la cybercriminalité.

Grâce à des recherches en sources ouvertes, des réquisitions judiciaires fructueuses et le suivi d’une transaction en cryptoactifs, les policiers avaient réussi à identifier un suspect, un jeune électricien.

« Scamas personnalisées »

Ce passionné de l’informatique autodidacte avait mis en place un compte Telegram douteux spécialisé dans la vente de kits de hameçonnage. Ce channel public comptait à sa fermeture plus de 1700 abonnés. On pouvait y trouver des « scamas personnalisées », c’est-à-dire des kits de hameçonnage visant des banques ou des services en ligne, vendus de 75 euros à 600 euros selon leur degré de personnalisation.

Absent à l’audience, le prévenu avait assuré n’avoir vendu qu’une poignée de kits de hameçonnage par mois, entre deux et dix en moyenne.

L’argent obtenu, 10 000 euros en tout, était aussitôt dépensé dans les paris sportifs, avait-il expliqué aux enquêteurs. Dans un message vocal, il assurait pourtant être en cheville avec trois arnaqueurs aux allô, cette redoutable forme d’escroquerie bancaire. Son compte crypto avait quant à lui encaissé plusieurs centaines de dépôts, d’une valeur d’environ 170 000 euros.

Réquisitions moins lourdes

Le parquet avait requis une peine de deux ans de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 30 000 euros, soit un quantum inférieur à la peine finalement prononcée par le tribunal. Lors de la lecture de leur délibéré, les juges ont notamment relevé la durée des activités frauduleuses du prévenu, alors qu’il était dans le même temps “inséré professionnellement”.

Dans sa plaidoirie, la défense avait de son côté appelé à la relaxe sur la moitié des infractions visées, dont le délit d’administration illicite d’une plateforme en ligne.

Les juges ont finalement écarté ce moyen juridique. Mais pour mieux requalifier aussitôt l’infraction, au vu des “éléments factuels” sur une autre base, en visant la cession frauduleuse d’un programme informatique conçu pour commettre des piratages.



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