L’année 2025 est en train de faire basculer le marché automobile français

L’année 2025 est en train de faire basculer le marché automobile français


Les volumes chutent à des niveaux records qui rappellent 1974. Les particuliers délaissent les voitures neuves, et d’autant plus les voitures électriques.

« C’est un nouveau mois de baisse sans perspective d’embellie, qui projette le marché vers la très mauvaise performance de 2022 », annonçait Julien Billon, directeur général de AAA Data, cité par Auto Infos. En 2025, les ventes de voitures en France sont en train de chuter, et pourraient donner, d’ici la fin de l’année, un score comparable à 2022. Une très mauvaise nouvelle, puisqu’il y a trois ans, le marché signait sa plus mauvaise performance en termes de volume depuis… 1974.

Selon les chiffres définitifs d’AAA Data, le mois de mai s’est traduit par une baisse de 12,3 %, à 123 919 immatriculations. De par cette mauvaise performance, les projections convergent désormais vers un volume total aux alentours de 1,5 million de véhicules au cours de l’année, sachant que l’année 2022 s’était soldée par 1,529 million de voitures neuves immatriculées. Depuis le début de l’année, la baisse est de 13,5 %.

Désintérêt des particuliers

En parallèle de la baisse des ventes de voitures neuves, le marché de l’occasion prendrait naturellement du galon. Et ce n’est pas pour rien. La baisse des ventes du marché du neuf se traduit principalement par un désintérêt des acheteurs particuliers. La part de marché des VP (véhicules particuliers) dans les ventes n’est plus que de 40 % (un mix qui aurait dû être atteint en 2027 au plus tôt).

Les entreprises continuent d’acheter des voitures électriques, ce qui n’est clairement pas le cas des particuliers. D’un côté, les flottes enregistrent une hausse de 15 % des immatriculations de VE (véhicules électriques) sur le mois de mai en France, pour un mix de 19 % de leurs achats. En face, les particuliers lui tournent le dos. La baisse atteint 58 % sur le mois dernier, au même moment où les députés ont voté pour la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) dans les villes en France.

Les voitures électriques ne représentent plus que 16 % du marché, et leur baisse des ventes sur le mois de mai atteint 19 %, tous acheteurs confondus, qu’il soit un particulier ou un professionnel.

Le classement des marques

Si l’on regarde maintenant du côté des constructeurs, Renault conserve sa position en tête du marché, avec 17,96 % des ventes (malgré une baisse de 17 % des ventes en VE), suivi de Peugeot (15,07 %), et de Dacia (9,61 %). Citroën arrive à maîtriser une avance sur Volkswagen, à respectivement 7,39 % et 7,11 %. Enfin, Toyota prend la sixième place avec 5,84 %, lui qui reste très discret sur les voitures électriques et continue de vouloir privilégier l’hybride. Parmi les pires résultats, citons celui de Tesla, aux ventes en baisse de 69 % sur le mois.

L’hybridation est la seule des motorisations à voir ses ventes augmenter au cours du mois de mai selon AAA Data, avec 30 % de hausse. Une situation délicate puisqu’à l’échelle européenne, les hybrides rechargeables sont dans le viseur. Heureusement, l’hybridation classique et l’hybridation légère ne sont pas concernées, et leurs ventes augmentent elles aussi. Les constructeurs automobiles vont d’ailleurs échapper à la plus stricte des lois antipollution européennes, la réglementation CAFE, repoussée par Bruxelles à 2027.

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Source :

Auto Infos



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