Toute l’industrie s’est lancée à corps perdu dans l’intelligence artificielle générative… Toute, vraiment ? Non ! Il s’en trouve encore qui refuse cette technologie accusée de voler les artistes, comme c’est le cas des créateurs de l’app Procreate.
Pas question d’utiliser l’IA générative dans Procreate. Les développeurs de l’application pour iPad très prisée des dessinateurs ont posté une courte profession de foi assurant les utilisateurs qu’ils ne proposeront jamais de fonctions liées à cette technologie accusée de « supprimer [ce qui fait] l’humanité» dans les créations.
Les utilisateurs de Procreate devront faire sans IA générative
Pour le studio Savage Interactive, l’IA générative est basée sur du vol et conduit vers un « avenir stérile ». Si l’apprentissage automatique, très différent dans sa nature, est « une technologie convaincante avec beaucoup de mérite », ça n’est pas du tout le cas de l’IA générative qualifiée de « menace morale » sur la créativité humaine.
Les développeurs s’engagent sur trois principes : pas d’IA générative (« Nous respectons profondément vos compétences durement acquises »), les créateurs sont propriétaires de leurs œuvres (« Nous n’avons pas accès à votre art »), et enfin la protection de la confidentialité (« Votre activité n’est pas suivie dans nos applications »).
Pour Procreate, ce chemin est « le plus excitant et le plus fructueux » pour la communauté. L’application pourrait se sentir bien seule dans ce combat… ou peut-être pas : elle pourrait en effet créer un précédent suivi par d’autres, qui sait. Les modèles d’IA générative sont entraînés à partir d’énormes volumes de données ; certaines sont licenciées par les éditeurs, mais pour d’autres le moissonnage ressort soit d’une zone grise, soit du vol pur et simple.
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