l’architecture processeur open source prochaine cible des sanctions américaines ?

Le secteur du numérique, un pollueur massif si rien n'est fait


Les Etats-Unis ont pris une série de mesures depuis 2019 pour empêcher la Chine de faire progresser son industrie électronique trop vite et de réussir un rattrapage technologique qui pourrait mettre en péril la sécurité nationale des Etats-Unis.

Les rivalités entre les deux superpuissances ne cessent de croître et les Etats-Unis ont mis en place des restrictions limitant l’accès aux technologies high-tech d’origine US, allant de la conception de puces à leur production et jusqu’à la fourniture d’équipements de lithographie avancée.

Les exportations de processeurs, de GPU et d’accélérateurs IA sont ainsi soumises à des limitations de volumes et de puissance, obligeant parfois les enteprises à proposer des produits plus limités pour maintenir une activité en Chine.

En retour, la Chine a commencé à réagir en limitant ses exportations de matières premières sensibles, comme les métaux pour dopter les semi-conducteurs ou le graphite essentiel à la production de batteries électriques.

RISC-V, l’alternative qui inquiète

Dans plusieurs domaines, comme l’électronique, le quantique ou l’intelligence artificielle, la Chine n’a plus accès aux puces et technologies les plus récentes…à moins de pouvoir les recréer différemment.


L’architecture RISC-V pourrait constituer l’alternative permettant à la Chine de continuer de progresser dans ces domaines stratégiques. Moins soutenue que l’architecture ARM, dont elle pourrait devenir une rivale, elle ne demande qu’à voir son écosystème se développer.

L’industrie chinoise s’y intéresse fortement et cela commence à inquiéter les parlementaires américains qui y voient un moyen de contourner les sanctions déjà mises en place.

Faut-il aussi un cadre pour RISC-V ?

Un groupe d’entre eux, comprendant des Républicains et des Démocrates, a lancé un appel à l’administration Biden pour empêcher la Chine de devenir dominante dans l’architecture RISC-V.

Certes, des entreprises américaines s’y intéressent aussi (Intel, Alphabet ou Qualcomm ont fait des annonces récentes en ce sens) mais il faudra s’assurer que la progression chinoise ne se fasse pas aux dépens des intérêts et de la sécurité des Etats-Unis, font-ils valoir.

Cela pourrait notamment passer par la mise en place d’un contrôle et l’obtention d’une licence pour les entreprises américaines travaillant avec des sociétés chinoises sur l’architecture RISC-V.

Si les politiques américains s’inquiètent des conséquences de l’intérêt de la Chine pour la technologie RISC-V, le risque est aussi de tuer dans l’oeuf cette architecture prometteuse en freinant les échanges d’information en pleine période de structuration et d’efforts pour la faire émerger.



Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.