Dévoilé au milieu d’une tonne de nouveaux produits lors de l’IFA 2026, l’Aqua10 Ultra Roller n’a sans doute pas eu l’attention qu’il méritait. Le dernier aspirateur-robot de Dreame intègre en effet une nouvelle technologie qui lui permettrait d’être plus efficace en matière de lavage des sols. Après plusieurs semaines de test et des centaines d’allers et retours entre cuisine et salon, nous avons à présent une idée bien précise des performances du Dreame Aqua10 Ultra Roller. Est-ce l’aspirateur-robot qu’il vous faut ?
Design massif et cubique : il ne passe pas inaperçu
Jusqu’ici, Dreame ne nous a pas vraiment habitués à la sobriété en matière de design et cet Aqua10 Ultra Roller ne déroge pas davantage à la règle. Les aspirateurs-robots de la marque dotés d’une station d’accueil passent difficilement inaperçus tant leur volume en impose. Le petit dernier est légèrement moins haut que ses prédécesseurs mais toujours relativement massif, notamment lorsqu’il est mis à côté d’un Roborock Qrevo Curv 2 qui vise au contraire la compacité.
La station d’accueil est relativement classique dans sa conception avec un capot sur le dessus qui donne accès aux réservoirs et un panneau frontal qui dissimule le sac à poussière et un double réservoir pour les détergents.
La singularité de ce nouvel aspirateur robot ne se trouve pas dans sa station d’accueil mais au niveau de sa serpillère. Comme les balais laveurs, le Dreame Aqua10 Ultra Roller embarque une serpillère à rouleau. L’intérêt ? Nettoyée en permanence, elle permet de ne pas disperser sur le sol la saleté qu’elle vient d’accumuler. Celle-ci est dissimulée sous un robot très classique en apparence qui ne se distingue que par son LiDAR rétractable cerclé d’une LED qui ajoute une touche de folie à un ensemble très sérieux par ailleurs.
Enfin, Dreame est un habitué des cartons très bien remplis. Comprenez par là qu’en plus du robot et de sa station d’accueil, le nouveau propriétaire trouvera dans le paquet d’origine une quantité importante d’accessoires et autres consommables (sacs à poussière, détergent) qui permettent de voir venir et de ne pas avoir à se soucier de cet aspect un peu pénible pendant de longs mois.
Mise en route et installation : un jeu d’enfants
L’installation et les premiers pas avec l’Aqua10 Ultra Roller sont d’une simplicité exemplaire. Une synchronisation rapide au Wi-Fi domestique, un appairage immédiat, un bac d’eau propre très accessible à remplir et le tour est joué.

Lors de sa première utilisation, le robot nous a particulièrement impressionnés par la vitesse à laquelle il avait scanné les différentes zones à nettoyer. Une rapide promenade et le tour était joué, du moins pour ce qui est de l’analyse globale des pièces. Pour un quadrillage plus précis, un ou deux passages suffisent. C’est alors le moment idéal pour renommer les pièces, les scinder ou les fusionner et pour apporter les dernières précisions sur l’application.
Performances : aspiration et lavage
Fort de ses 30 000 Pa de puissance d’aspiration, l’Aqua10 Ultra Roller fait partie des modèles les plus puissants du marché. Pour autant, nous avons pu être parfois surpris de constater que malgré un quadrillage parfait de la zone à nettoyer, l’Aqua10 Ultra Roller pouvait laisser quelques détritus sur son passage. Ainsi, dans les tests où nous lui avons demandé de nettoyer des miettes de biscottes et des lentilles au sol, nous avons pu constater que dans les deux cas, il s’est contenté de ramasser seulement 90 % de ce qui avait été placé au sol, soit un total inférieur à ses principaux concurrents testés ces derniers mois. En revanche, après un second passage dans la même zone, les derniers résidus ont été avalés.

Au cours de notre utilisation, nous avons très majoritairement privilégié le mode automatique, nommé CleanGenius chez Dreame. Les modes personnalisés n’ont été priorisés que lors de certains tests plus poussés afin de mesurer les capacités les plus poussées de l’Aqua10 Ultra Roller. C’est d’ailleurs ce mode CleanGenius que nous vous recommandons d’utiliser, tant il parait adapté à la plupart des situations.
Malgré de très bonnes capacités de navigation, le dernier aspirateur robot de Dreame nous a surpris sur certains choix d’itinéraires. En effet, alors qu’il fait preuve d’un excellent niveau d’analyse de son environnement grâce aux capacités combinées de son LiDAR et de ses caméras, ses mouvements peuvent interroger. Lors de nos tests, par exemple, il n’a pas été en mesure de passer entre les pieds des chaises positionnées autour d’une table pour se faufiler. Or, bon nombre de concurrents que nous avons pu tester ces derniers mois, à l’image d’un DJI ROMO P ou même du Mova V50 Ultra Complete, sont parvenus à nettoyer cet espace. C’est sur ces petits détails, qui peuvent toutefois peser, que l’Aqua10 Ultra Roller déçoit quelque peu.
En revanche, il est absolument impeccable sur la détection d’obstacles. Qu’il s’agisse de jouets d’enfants, de chaussures ou même de câbles USB, enroulés ou pas, il n’est jamais pris en défaut.
Lavage : l’argument massue
C’est la promesse initiale de l’Aqua10 Ultra Roller : Dreame veut faire de son modèle la référence en matière de lavage de sols et pour y parvenir, la marque a opéré un changement majeur au niveau de la serpillère. À l’image des laveurs de sols tels que le Dreame H15, la serpillère de l’Aqua10 Ultra Roller est mouillée et nettoyée en permanence. Résultat : elle serait aussi plus efficace et éviterait certains accidents de parcours typiques des modèles plus classiques.

Dans les faits, le dernier-né de Dreame s’avère effectivement très performant en matière de lavage et il ne doit pas cette performance à sa seule serpillère rouleau. La présence d’un double réservoir pour deux types de détergents, la possibilité de choisir la quantité d’eau à utiliser ou encore d’intensifier le nettoyage de certaines zones font du Aqua10 Ultra Roller l’un des aspirateurs robots les plus performants en matière de lavage des sols. En revanche, comme la plupart de ses concurrents, le modèle de Dreame ne pourra pas faire de miracle face à des tâches trop tenaces ou qui auraient eu le temps de sécher. Néanmoins, pour la grande majorité des tâches communes, l’Aqua10 Ultra Roller s’avère très efficace.
Application : Dreame pense à tout
Pour son aspirateur-robot, Dreame utilise la même application « Home », que pour sa tondeuse-robot l’A2 qui nous avait impressionnés il y a quelques mois. Et comme pour l’entretien du jardin, les possibilités sont innombrables pour ce qui est de programmer les actions de l’Aqua10 Ultra Roller.
Les options de nettoyage, de programmation, de définition des zones sont tellement complètes qu’il est même parfois difficile de s’y retrouver, ou tout simplement de faire le bon choix. Il en va ainsi de la principale nouveauté de ce modèle : la possibilité de garder sa serpillère propre. L’application de Dreame permet évidemment d’activer cette option, mais va surtout au-delà en laissant à l’utilisateur le choix de définir la fréquence à laquelle le robot devra retourner faire cet entretien sur la station d’accueil. Toutes les heures ? Entre deux pièces à nettoyer ? Plusieurs fois par heure ? L’attention et la liberté laissées à l’utilisateur sont louables mais celui-ci peut également déplorer d’avoir trop d’options et pas forcément les indications pour faire le bon choix. Toutefois, mieux vaut plus de choix que l’inverse, donc impossible d’en tenir rigueur à Dreame sur ce point.

En revanche, Dreame a eu la très bonne idée d’ajouter une fonctionnalité de création de raccourcis dans son application. Ainsi, l’utilisateur peut soit utiliser des raccourcis prédéfinis par le constructeur tels que « nettoyage après les repas », soit créer ses propres réglages automatisés qui seront accessibles rapidement depuis la page d’accueil de l’application.
Pour le reste, comme nous l’avons déjà souligné dans nos précédents tests de produits Dreame, l’application de la marque est de très bonne qualité à un, gros, détail près : elle regorge d’options inutiles telles que le « forum » ou le « centre commercial » qui sont surtout de bons prétextes pour faire la promotion d’autres produits de la marque.
Il en va de même de la partie gamification qui voit l’utilisateur récompensé de points bonus et qui nous a semblé franchement dispensable.
Entretien : simple, basique
En matière d’entretien, Dreame a choisi le chemin le plus simple : c’est la station d’accueil de l’Aqua10 Ultra Roller qui est responsable de l’essentiel des tâches, laissant au propriétaire de l’aspirateur-robot le seul soin de remplir et de vider les bacs d’eau propre et d’eau usée. Nous conseillerons tout de même de mettre les mains dans le cambouis de temps en temps afin de compléter le travail pourtant exemplaire de la station d’accueil.

En effet, pour ce qui est de la serpillère, il n’est pas inutile de la nettoyer occasionnellement à la main, ou encore d’aller chasser les dernières poussières dans les recoins de la station d’accueil. Cet entretien minimal ne pourra qu’améliorer la longévité de votre accessoire et augmenter la durée de vie des consommables. Pour autant, il est tout aussi possible de laisser la station d’accueil tout gérer et de n’intervenir que lorsque c’est nécessaire.
En revanche les réservoirs de 4 L et 3,5 L nous ont paru un peu restreints dans la mesure où ils demandent à être soit remplis soit vidés assez régulièrement, ce qui est quelque peu antinomique avec la promesse initiale d’une station d’accueil.
Au final, l’entretien de l’Aqua10 Ultra Roller s’avère particulièrement simple, et ce d’autant plus que ses réservoirs sont très faciles à nettoyer, au contraire de ceux d’un Curv2 Pro par exemple.
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