L’Australie abandonne ses poursuites judiciaires contre X pour le retrait de vidéos violentes d’une attaque au couteau

L’Australie abandonne ses poursuites judiciaires contre X pour le retrait de vidéos violentes d’une attaque au couteau


Les autorités australiennes ont annoncé, mercredi 5 juin, l’abandon de leurs poursuites judiciaires contre le réseau social X pour le contraindre de retirer de la plate-forme des vidéos montrant une attaque au couteau dans une église de Sydney. « J’ai décidé de mettre fin à la procédure engagée devant la Cour fédérale contre X Corp », écrit dans un communiqué Julie Inman Grant, responsable d’eSafety, le régulateur chargé de la sécurité en ligne.

Cet organisme avait ordonné au réseau social d’Elon Musk de retirer en Australie et dans le reste du monde quelque 65 vidéos et audios montrant un prêtre se faire poignarder à plusieurs reprises lors d’un sermon retransmis en direct à la mi-avril. X avait contesté le droit de l’autorité d’ordonner un retrait mondial, arguant que le géoblocage des utilisateurs en Australie était suffisant.

L’organisme de surveillance avait toutefois fait valoir que les mesures prises par X étaient facilement contournables en utilisant un réseau privé virtuel (VPN) ou un autre service de masquage de localisation. A la mi-mai, eSafety avait subi un premier revers, quand X avait obtenu la suspension d’une injonction de retirer les vidéos dans le monde entier.

« Notre seul objectif en formulant notre demande de retrait était d’empêcher que cette séquence extrêmement violente devienne virale, incite potentiellement à d’autres violences et entraîne davantage de préjudices pour la communauté australienne », a rappelé Mme Inman Grant, elle-même une ancienne salariée de Twitter.

Normes de décence

Les publications au cœur de ce bras de fer judiciaire montrent l’évêque d’une église assyrienne, Mar Mari Emmanuel, être poignardé à la tête et à la poitrine par un adolescent de 16 ans. L’ecclésiastique avait échappé de peu à la mort. Selon la commissaire, la plupart des Australiens acceptent que de tels contenus ne soient pas diffusés à la télévision. Ce qui « soulève la question évidente de savoir pourquoi [ce type de contenus] devrait être autorisé à être distribué librement et accessibles en ligne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, à tout le monde, y compris pour les enfants », a-t-elle déclaré.

Mme Inman Grant a rappelé que X retirait régulièrement des contenus à travers le monde, citant notamment la suppression d’une compilation de vidéos d’une attaque au couteau, en avril, dans un centre commercial situé dans la banlieue de Sydney.

D’autres grandes plates-formes se sont conformées aux demandes de l’organisme de surveillance australien et aux avis de retrait liés à l’attaque contre le prêtre, a-t-elle rappelé, mentionnant notamment Meta, Microsoft, Google, Snap, TikTok, Reddit et Telegram. « La vidéo violait leurs règles et leurs normes de décence », a-t-elle relevé.

Le Monde avec AFP

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